Sur les marches de la volière des cagous du parc forestier, c’est la foule des grands jours. Le nourrissage de ces oiseaux, emblème de la Nouvelle-Calédonie, est un incontournable du parc quel que soit l’âge. "On fait très attention à l'alimentation des cagous et qu'ils aient un poids raisonnable, pour ne pas trop solliciter les vétérinaires. Ce sont des animaux qui se portent plutôt bien", confirme Aymeric Marchal, le responsable technique du parc forestier, à Nouméa.
Des milliers de cagous
De quelques centaines dans les années 80, la population de cagous du territoire est passée à environ 3 000 individus aujourd’hui. Une croissance bénéfique pour le parc de la Rivière bleue, dans le Sud, qui a vu sa population de cagous multipliée par 40, passant d'une soixantaine à plusieurs milliers ! " Ça a été possible grâce au programme de lutte contre les prédateurs mais aussi à la réintroduction des individus nés au parc forestier", explique le responsable du parc, Jean-Marc Mériot.
Le nombre de cagous est tellement important qu'à la rivière bleue, on frôle presque la saturation. "Il faut être vigilant, on ne peut pas réintroduire un cagou n'importe où. S'il est déjà sur un territoire où il y a une famille, il peut se faire chasser ou tuer. Il faut connaître parfaitement le secteur avant de réintroduire un cagou", continue Jean-Marc Mériot.
Espèce menacée par les prédateurs
Mais le cagou reste une espèce menacée, par l’activité humaine, et aussi par les prédateurs, le chien en tête. Ce qui rend difficile la reconquête de son habitat naturel en dehors des parcs. " Les chats, les cochons, les fourmis électriques vont s'attaquer aux poussins et aux œufs, par exemple. Mais les chiens restent les prédateurs ultimes des Cagous, même adultes", atteste Aymeric Marchal, le responsable du parc forestier.
En attendant un plan territorial de contrôle de ses prédateurs, le cagou continue de prospérer dans les parcs naturels de Nouvelle-Calédonie. Une campagne de recensement est prévue pour l’an prochain.