Tanguy est à mi-parcours de sa deuxième année d’apprentissage. Ce jeune alternant continue aujourd'hui de forger son expérience dans le domaine qu’il a choisi : l’électricité. Il enchaîne les interventions, notamment sur différents chantiers de construction immobilière, pour une société basée à Nouméa. "Je suis quasiment à la fin de ma formation, en tout cas pour le CAP. Normalement, je suis censé passer mon diplôme à la fin de l'année, en décembre."
Plus de cours depuis un mois
Malheureusement, Tanguy n'a aucune certitude pour le moment, car il ne peut plus se rendre au Centre de formation des apprentis, qui a été incendié et saccagé à Nouville. Les infrastructures d’enseignement sont réduites à néant. "Ça nous a enlevé tout notre atelier. Notre atelier où on faisait les travaux pratiques. Tous les cours ont été annulés, ça fait plus d'un mois qu'on n'a aucun cours général, y compris ceux avec notre professeur principal, d'électricité et de technologie."
À la recherche de nouveaux locaux
Les cours théoriques, donnés habituellement au CFA, sont remplacés par des visioconférences, ce qui permet de maintenir une continuité pédagogique. Pour la partie pratique, les responsables de cet organisme de formation, créé il y a 30 ans, se démènent pour trouver de nouveaux sites. "On est à la recherche de nouveaux locaux avec des partenaires, des entreprises et le Giep [Groupement pour l'insertion et l'évolution professionnelle], celui de Nouville pour les métiers de bouche et le Giep de Ducos, pour les métiers de l'automobile, et avec la Maison des artisans, où il y a des locaux qu'on peut aménager pour l'esthétique et la coiffure."
Près de deux ans de travaux
D’ici le mois de juillet, une nouvelle organisation devrait être mise en place pour les 250 alternants du CFA. En raison de la crise, environ 10 % d'entre eux se sont retrouvés en fin de contrat. Des recherches sont en cours pour leur trouver de nouvelles opportunités.
La reconstruction des locaux de Nouville prendra entre 18 et 24 mois.
Le reportage de Martin Charmasson et Cédric Michaut :