Le 15 du mois, une action au chevet de l'environnement

Le 15 janvier, le long du canal de Ko We Kara.
Le 15 janvier, les bords du canal de Ko We Kara, à Nouméa, ont été nettoyés par des bénévoles. Une telle opération est appelée à se renouveler chaque quinzième jour du mois, d'un bout à l'autre de la Nouvelle-Calédonie. D’où le nom de «Samu vert», en référence au numéro d’urgence.
L’environnement calédonien a désormais son «Samu». Déterminée à soigner l’image du pays, une équipe de bénévoles se mobilise. La première action a eu lieu le 15 janvier à Nouméa, au chevet de la mangrove qui borde le canal de Ko We Kara. 
 

Ça pollue. Ce n’est pas joli pour la vue et c’est vecteur de pas mal de maladies.
- Jean-Michel Togna, GDPL Kowe Bord de rive

 

Initié par un GDPL

Malodorante, toxique, elle va être assainie. «Ça pollue. Ce n’est pas joli pour la vue et c’est vecteur de pas mal de maladies», pointe Jean-Michel Togna, membre du GDPL Kowe Bord de rive. Le groupement de droit particulier local est à l’initiative de cette opération «Samu vert» : un appel à agir en urgence pour la nature chaque 15 du mois, en référence au célèbre et vital numéro de téléphone.
 

Je suis arrivé ici en 1969 avec mes parents, tout cet endroit-là était de la mangrove et c’était propre parce qu’on pouvait faire l pêche tranquillement. Il n’y avait pas de pollution.
- Freddy M’Boueri, GDPL Kowe Bord de rive

 
 

Caledoclean en renfort

Freddy M’Boueri a longtemps habité dans le coin. Il a vu la superficie des palétuviers se réduire comme peau de chagrin et les plantes envahies par le plastique. Un drame, pour cet ancien pêcheur. Face au problème, de plus en plus de jeunes se mobilisent. A l’image des vaillantes équipes de l’association Caledoclean, venues prêter main forte. «On a trouvé des pneus, du plastique, des bonbonnes de peinture, des canettes surtout», énonce Raphaël Bloyer. 
 

Si personnes ne bouge, qui le fera à notre place ? Ce ne sera pas la nature. 
- Raphaël Bloyer, Caledoclean

 

Projet d'aménagement 

Autre mission de ce 15 janvier, procéder à un débroussaillage aux abords des squats, dont la durée de vie serait comptée. Le site fait en effet l’objet d’un projet d’aménagement et de réhabilitation. «C’est très important pour le GDPL de proposer, autour des enjeux environnementaux, une architecture différente, une proposition d’espace convivial qui peut à terme générer en plus des ressources», résume Anthony Lecren, à l’origine de ce «Samu vert» à la Calédonienne.
 

Rendez-vous le 15 !

En attendant, les actions sont appelées à se poursuivre. Le 15 février, l’équipe du Samu vert compte opérer dans une autre commune. Des interventions placées cette année sous le signe de l'eau. L'objectif est de progresser vers l'intérieur et les îles pour finir dans trente-deux mois, à l'île des Pins.

Un reportage de Lorelei Aubry et Kaio Tui : 
©nouvellecaledonie