Au milieu des militants vêtus de tee-shirts noirs célébrant les 40 ans de la marche de l’USTKE, une frêle silhouette vêtue d’une robe jaune avance d’un pas assuré. Militante de la première heure, Paulette avait defilé ce 1er mai 1982, alors il était hors de question pour elle de rater l’événement. "C’est très important pour moi d’être là aujourd’hui, ce sont les 40 ans. Moi j’étais là depuis le début. Je suis fidèle à l’USTKE, tous les ans je viens".
Augmentation des bas salaires
40 ans de soutien à l’USTKE et 40 ans de militantisme pour offrir un monde meilleur aux enfants du pays. Cette année, la priorité pour Paulette comme pour Jean, rencontré un peu plus loin pancarte le SMG à 200 000 francs à la main, c’est l’augmentation des bas salaires. "Par rapport à la vie chère, l’augmentation des prix, les familles sont en difficulté. On demande l’augmentation des SMG à 200 000 francs", poursuit le militant.
L’augmentation des bas salaires, ce sera tout l’enjeu des prochaines discussions entre partenaires sociaux. "Je crois qu’il y a plus de 20% de la population qui se situe en dessous du seuil de pauvreté. C’est-à-dire qui perçoivent des salaires qui se situent aux alentours de 80 000 francs. C’est de plus en plus insupportable", assure André Forest le président de l’USTKE.
"Le SMG Calédonien est à 158 000 francs et le SMAG, revenu agricole est à 137 000 francs. Il faut que le SMAG arrête, il faut faire un nivèlement par le haut et l’aligner avec le SMG".
Le reportage de Charlotte Mannevy
Responsables syndicaux et politiques
L’USTKE s’était déjà mobilisée il y a tout juste un mois pour la hausse du salaire minimum garanti. Salaire minimum qui atteint 156 568 francs en Calédonie contre 159 092 francs en Polynésie et près de 200 000 francs en Métropole, où ils ont été revalorisés respectivement de 2% et de 5,9% au 1er mai.
Retrouvez André Forest, président de l’USTKE invité du Journal télévisé du samedi 30 avril, interrogé par Steeven Gnipate :
Les participants sont désormais de retour à la Vallée du Tir pour les discours officiels des responsables syndicaux et politiques.
Cette année, le FLNKS s’est joint à la marche pour marquer la "volonté permanente d’émancipation des travailleurs et réaffirmer, la ténacité du peuple Kanak à l’accession du pays à la pleine souveraineté".
Place ensuite aux animations musicales, jusqu’à 21 heures.
Le reportage de Thérèse Waïa et Cédric Michaut