Tourner le dos à la ville. Quitter un instant un univers confiné, et s’immerger dans la mangrove. Ce dimanche matin, à Nouméa, des dizaines de promeneurs plus ou moins masqués ont emprunté le "nouveau" sentier entre Sainte-Marie et Ouémo.
On est confinés. On a droit à une heure. On en profite au maximum et on fait découvrir la mangrove à nos petits-enfants.
Plein de vie
Un monde vivant, ponctué par les chants d’oiseaux ou les ploufs nerveux des poissons sauteurs. Les curieux peuvent chercher du regard les crabes de palétuvier, ou les mulets. D’autres s’extasient sur les entrelacs des racines aquatiques.
On y retrouve toutes les couleurs de l’enfance, les différents types de palétuviers, les racines aériennes, le vivier, les bébés lapias et les mulets… Ça fait du bien !
Toute une histoire
Et dire que pendant cinquante ans, cet univers a presque servi de dépotoir, avant d’être sauvé. Avant cela, Radio-Etat y a construit, à partir de 1959, des digues pour acheminer les communications téléphoniques internationales, et installé de hauts pylônes servant d’antennes. Des antennes démontées dans les années soixante-dix, alors que les digues ont subsisté. Offrant le moyen de se promener parmi les palétuviers.
Aménagement
Ces dernières années, la mise en valeur de cette partie de la ville a été pensée en lien avec l’aménagement du littoral à Sainte-Marie. La création d’une passerelle et la réalisation de ce chemin dans la mangrove, réservé aux modes doux, ont coûté environ 270 millions de francs CFP, selon la mairie de Nouméa. Un ensemble financé par la municipalité (à 48%), l’Etat (45%) et la province Sud (7%). Et inauguré vendredi 5 novembre.
Cliquez sur l'image pour visionner cette sortie bucolique sur les pas d’Antoine Le Tenneur et Gaël Detcheverry.