Des prises de parole, la chanson Adieu M. le professeur, la sonnerie aux morts et un moment de silence. Acte d’hommage a été fait ce mercredi après-midi, au cœur de Nouméa. Il était rendu à Dominique Bernard, prof de français âgé de 57 ans, mort après avoir été attaqué au couteau le 13 octobre, au lycée Gambetta d’Arras, dans le Pas-de-Calais, par un ancien élève de vingt ans, radicalisé. Trois ans plus tôt, le 16 octobre 2020, c'est Samuel Paty qui était assassiné devant son collège de Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines. Mais cet hommage s'adressait plus largement aux enseignants.
"Essentiel"
Une centaine de personnes ont répondu à l’appel lancé en ce sens par la Ligue des droits de l’Homme et du citoyen de Nouvelle-Calédonie. Sur place, des professeurs ou ex-professeurs, mais aussi des élus et représentants d’institution. La vice-présidente du gouvernement Isabelle Champmoreau, le sénateur Georges Naturel, le député Philippe Dunoyer, le vice-recteur Didier Vin-Datiche… Plus tôt dans la semaine, des temps de recueillement et d'échange ont été marqués dans différents établissements de Calédonie.
Pourtant, aux yeux de la ligue, il fallait un rassemblement à destination de la société civile dans son ensemble. "C’est essentiel au sens où la société civile avec ses institutions doit se mobiliser", a expliqué le président de la LDHNC, Gérard Sarda, à Franck Vergès. Pour “apporter aux enseignants l’expression du soutien de la société civile”. Que “tout le monde comprenne bien que les enseignants, au-delà de leurs enseignements, apprennent à faire des êtres intelligents, qui réfléchissent, attachés à des valeurs, à des principes. Et ils seront les citoyens de demain.”