Triste spectacle pour les équipes éducatives du collège de Normandie, à Nouméa. Après plusieurs départs d'incendie dans la nuit du 29 au 30 novembre, les dégâts sont importants dans l'établissement. Des feux qui ont été déclenchés depuis des poubelles à papier et des fauteuils en tissus. Personnel et enseignants se sont retrouvés ce lundi matin pour nettoyer et sécuriser les lieux.
Mais des travaux de sécurisation, d'électricité et de réhabilitation plus importants sont nécessaires pour accueillir les élèves dans de bonnes conditions. La direction annonce donc ce lundi matin que l'établissement ne pourra pas rouvrir ses portes avant jeudi. "Il faut savoir que les parents sont déjà pris dans une équation compliquée, entre le travail, le foyer et la scolarité de leurs enfants. C’est un coup dur pour les parents, quinze jours avant les vacances", assure Stéphane Bour, le président de l'association des parents d'élèves.
Des collégiens qui ont eu une année difficile
Le collège de Normandie accueille 540 jeunes. Si ces élèves sont bientôt en vacances, c'est tout de même une mauvaise nouvelle qui s'ajoute à une année déjà difficile. "Suite aux émeutes, il y a déjà eu les stages d’orientation qui n’ont pas pu se faire. Le brevet n’a pas pu se faire. On avait organisé, avec le foyer socio-éducatif et la direction du collège, le bal des troisièmes. Là encore, c’est potentiellement mis en suspens. Donc à chaque fois, ce sont des éléments positifs pour les enfants qui ne peuvent pas se faire."
Les précisions de Stéphane Bour, le président de l'association des parents d'élèves :
Pas de vol
Ces départs d'incendies ont été constatés au sein du CDI, le centre de documentation et d'information, à la vie scolaire et dans le bureau du directeur de la Segpa, la section d'enseignement général et professionnel adapté.
Malgré l'intervention des pompiers, ces feux ont eu le temps de détruire une bonne partie du matériel. Une inspection de sécurité de la province sud a été nécessaire ce lundi matin.
En revanche, aucun vol n'a été constaté. Deux suspects ont déjà été interpellés.
Le reportage d'Yvan Avril et David Sigal :