"C’est notre congrès qui donne le tempo et des perspectives, là où certains se sentent pressés par le temps, et gesticulent dans les médias à faire des propositions farfelues ou en boycottant les révisions de listes électorales." Pascal Sawa (Union calédonienne) a d’emblée donné le ton ce matin lors de l’ouverture du congrès FLNKS, qui se tient jusqu’à dimanche soir à la salle omnisport de l’Anse-Vata.
Référendum toujours contesté
Un lieu qui n’a pas été choisi au hasard, puisque c’est là que les indépendantistes s’étaient réunis en août 2021 pour préparer la campagne pour le 3e référendum. "Nous revenons donc ici, dans la capitale et plus précisément dans les quartiers sud de Nouméa, près d’un an et demi plus tard... Après que notre pays a été durement touché par la crise sanitaire de la COVID 19 et que l’Etat maintienne la consultation du 12 décembre 2021 malgré nos nombreuses demandes de report", a rappelé Pascal Sawa, avant d’énumérer les différents griefs qui ont conduit les indépendantistes "à rompre le dialogue avec la puissance administrante " : reconnaissance du résultat du référendum et nomination de Sonia Backès au poste de secrétaire d’Etat à la Citoyenneté.
Le dialogue a été renoué depuis, d’abord avec le ministre délégué Jean-François Carenco en septembre, puis avec le ministre de l’Intérieur et des Outre-mers Gérald Darmanin, fin novembre, mais dans "un esprit d’incompréhension".
Projet commun et soutiens internationaux
Aujourd’hui, les indépendantistes ont donc pour objectif "d’unifier la démarche indépendantiste", avant d’ouvrir la phase de discussions en bilatérales. "Les bilatérales avec l’Etat français sont le marqueur fort de notre volonté de dialogue, alors que nous contestons toujours la 3e consultation", a souligné Pascal Sawa.
Les différents mouvements doivent se mettre d’accord aujourd’hui sur un projet commun et désigner l’équipe de discussions et de négociations.
Demain, le congrès sera ouvert aux soutiens du FLNKS : les autres mouvements indépendantistes et syndicaux (DUS, PT, USTKE, le MNIS n'ayant pas été invité) seront invités à s’exprimer, de même que les soutiens internationaux. Le directeur général du groupe Fer de Lance Léonard Loma s’exprimera à la tribune. De même que le député européen basque Pernando Barrena (Euskal Herria Bildu ) et le député guyanais Jean-Victor Castor (Mouvement de décolonisation et d’émancipation sociale).