En Nouvelle-Calédonie, la pêche hauturière, c’est 16 navires qui prélèvent 3 500 tonnes par an, principalement de thon, et qui réalisent 2,5 milliards de chiffre d’affaires, explique Denis Labiau, le responsable du pôle pêche à la Chambre d’agriculture et de la pêche.
Elle représente 250 emplois directs. Des professionnels labellisés "pêche responsable", qui “doivent se plier à certaines contraintes que d’autres n’ont pas. On a une pêche plus artisanale que les Chinois par exemple”, cite Mario Lopez, président de la fédération de pêche hauturière.
“Eux utilisent principalement des bateaux avec des gros filets qui se referment sur des bancs, identifiés par des radars ou des drones.” Un type de pêche, appelée à la senne, interdite en Nouvelle-Calédonie. “On a une pêche un peu sélective qui est la pêche à la palangre, c'est-à-dire à l’hameçon.” Des hameçons accrochés à une ligne.
La pêche côtière représente 470 pêcheurs et autant de navires
Moses Phadom travaille sur La Voix du Nord, un palangrier qui était ouvert à la visite ce samedi, pour “Cap sur la pêche”. L’évènement, dont c’était la première édition, avait pour objectif de mieux faire connaître la filière au grand public. “De présenter toute notre diversité, de Bélep à Ouvéa”, souligne Denis Labiau. Un marché mettait en valeur des produits frais, avec des poissons entiers, mais aussi cuisinés. Des partenaires institutionnels étaient également là pour présenter les formations existantes. Le rendez-vous a eu du succès.
Il a également permis de découvrir la pêche côtière. En Nouvelle-Calédonie, elle regroupe plus de 470 pêcheurs et autant de navires. Ils ramènent plus de 1 000 tonnes de poisson par an pour 600 millions de chiffre d’affaires, décrit Denis Labiau. Il en souligne “l'intérêt social et environnemental avec des pratiques relativement vertueuses”.