Les acteurs de la mer rassemblés en séminaire. La Nouvelle-Calédonie se plonge pendant trois jours dans le vaste sujet de l'économie maritime. Et pas seulement la sienne. Slogan, ""un océan d'opportunités". Pour aborder l'enjeu de ces assises, explications en cinq temps.
1 Un événement de taille
Ouvert ce mercredi 25 octobre à l'auditorium de la province Sud, l'évenement se décline jusqu'à vendredi 27, à Nouméa. Il est organisés par le cluster maritime local, sous le patronage de son équivalent national et en partenariat avec le gouvernement. Un site internet est dédié au rendez-vous, dont voici la présentation.
Les participants ? Des entreprises, des institutions, des experts du domaine, des chercheurs, de Calédonie comme à l'international. Avec la présence d'autres clusters ultramarins dédiés à l'économie bleue, ceux de La Réunion, Mayotte et la Polynésie. Le but mis en avant consiste à "créer des synergies et renforcer les liens au sein de l'économie bleue régionale".
2 Un secteur qui en cache plusieurs
Qu'est-ce que l'économie maritime représente sur le Caillou ? Question posée au membre du gouvernement en charge du sujet. "Il y a plusieurs grands secteurs, en Nouvelle-Calédonie. Déjà, une zone économique exclusive qui fait plus d'un million de kilomètres carrés", répond Christopher Gygès, interrogé par Martin Charmasson et Cédric Michaut. Et de poursuivre : "C'est beaucoup d'emplois dans beaucoup de secteurs ! Les métiers de la mer sont multiples, de la recherche aux croisiéristes, aux pêcheurs, aux activités de plaisance..."
Un secteur maritime qui, estime l'élu, "mérite d'être mieux organisé, mieux valorisé et mieux développé". Les enjeux s'avèrent aussi géopolitiques. "La question des voies maritimes est quelque chose de géopolitique. Les câbles sous-marins, également."
La mer, en Nouvelle-Calédonie, est une passion pour beaucoup de gens. Mais aussi des métiers qui seront d'avenir.
Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge de l'économie maritime
3 Le projet de pôle maritime
Projets portés en particulier, "la question du pôle maritime qu'on a souhaité développer, rappelle Christopher Gygès. Un service multisites, et un peu la figure de proue de l'activité maritime en Nouvelle-Calédonie : sur la zone de Numbo, une dépollution pour réaliser des activités de service maritime ; à la station N, un quai des scientifiques qui sera posé pour valoriser la question de la recherche; mais aussi une modernisation très profonde de la cale de halage pour avoir des activités de maintenance navale renforcées."
4 Un programme varié
Le programme des assises illustre la diversité du sujet.
- Thèmes abordés mercredi, à la province Sud et à la station N :
-"la mer et l'océan comme source de diversification économique".
-"les ports comme éléments stratégiques dans la région".
-"l'axe indopacifique comme opportunité de développement et de rayonnement".
-"le pôle maritime : les perspectives".
-"les filières économiques d'avenir".
-"sensibilisation et éducation à la mer
-sans oublier la projection, au cinéma de Dumbéa, du documentaire Girl on wave, qui suit la windsurfeuse professionnelle Sarah Hauser. - Thèmes abordés jeudi, à la province Sud et à la station N :
-"la conférence des Nations unies sur l'océan 2025 et l'importance de la région indopacifique".
-"la connaissance du fond de l'océan et l'avenir des grands fonds marins".
-"les actions de préservation de l'océan dans la région".
-"la décarbonation et la transition écologique du secteur maritime".
-"l'innovation en milieu insulaire : les pistes dans la blue tech".
-"gouvernance maritime, quel modèle ?" - Thème abordé vendredi matin, à la station N :
"Table ronde sur le changement climatique à la mer. Comment concilier économie maritime et montée des eaux ?"
5 Une journée dédiée à l'innovation
Dans la continuité des assises, la station N enchaîne vendredi avec la "Bluetech", alias "des solutions technologiques au service de la mer". Ou, pour le dire autrement, les pistes d'innovation qui peuvent transformer la relation avec les océans et les ressources marines. Le programme détaillé de cette partie, portée par la French tech Nouvelle-Calédonie, est à consulter ici.
On citera un zoom sur le projet de "smart-cable", l'exemple néo-zélandais en matière de conservation et de sensibilisation, des exemple de technologies dédiées à l'observation sous-marine comme des drônes, ou des ateliers participatifs : "Comment faciliter le partage des datas pour que les start-up calédoniennes puissent créer de la valeur ?" et "Comment favoriser les interfaces entre la recherche, les start-ups et les entreprises pour dynamiser l'innovation ?"
Alexandre Luczkiewicz, président du cluster maritime français, était l'invité du journal télévisé mercredi soir.