Sur ce terrain juste en face de la résidence Tina-Village à Normandie, aucun panneau ou aucune barrière n’interdit la baignade. Seul un ruban de signalisation a été posé après le drame, samedi après-midi. Situé à quelques centaines de mètres du collège de Normandie, à Nouméa, le "trou Gérard", comme on le surnomme, est facilement accessible.
Une carrière exploitée dans les années 70 et 90
Avant de devenir un plan d’eau artificiel, cette zone abritait une carrière "exploitée dans les années 1970 et 1990", indique la province Sud. Aujourd’hui, elle attire les jeunes et plus largement, les familles, de ce quartier éloigné des zones de baignade autorisées. "Les enfants viennent s’amuser, se baigner, car la rivière est loin", confie une maman qui reconnaît ne pas s’être rendue "compte du danger".
De vieilles voitures au fond de l’eau
Ce trou d’eau d’une vingtaine de mètres de profondeur n’est pas fait pour la baignade, que ce soit pour des questions d’hygiène ou de sécurité. Au fond de l’eau, reposent des carcasses de voiture. "Hier, je suis venu encore arrêter trois petits qui sont venus s’y baigner", témoigne un habitant. Pour lui, les collectivités doivent faire le nécessaire pour clôturer le site afin d’éviter qu’un autre drame ne se produise.
Ce foncier est aujourd’hui "réparti entre la ville de Nouméa, le domaine privé de la province Sud, le domaine public maritime et la SIC", indique la province. La collectivité précise toutefois que "le lieu présumé de l’accident ne se situe pas sur la partie du foncier provincial".
Le reportage de Sheïma Riahi et David Sigal