Des bénévoles nettoient l’îlot Sainte-Marie

Une initiative écologique et citoyenne. Un couple d'Américains bloqués sur le Caillou ont invité toutes personnes intéressées à monter à bord de leur catamaran pour nettoyer l'îlot Sainte-Marie à Nouméa.

Voilà un an que Sonja et Corrie sillonnent le lagon calédonien. Leur projet initial : acheter ici leur catamaran, naviguer pendant deux ans dans le Pacifique Sud, avant de rejoindre San Diego où ils résident. Mais la crise du Covid en a décidé autrement. Coincés en Calédonie, ils ont décidé de se rendre utiles en nettoyant les plages de l’îlot Sainte-Marie.
Le reportage de Caroline Antic-Martin et David Sigal 

Un appel à bénévoles sur les réseaux sociaux

 « Un monsieur est venu ici en kayak et a collecté des ordures, mais il y en avait trop. Du coup, sa fille a lancé un appel sur Facebook pour lui donner un coup de main et nous sommes venus » explique Corrie Novotny. « Nous avons ramassé beaucoup de déchets mais nous n’avions pas assez de sacs poubelles et il restait beaucoup à faire. Nous avons donc lancé un appel à bénévoles sur Facebook pour finir le travail ». 
Cinq personnes ont répondu à l’appel. Avant de descendre à terre, Sonja leur montre les zones à nettoyer, puis constitue deux équipes. En débarquant, le groupe 2 a une bonne surprise : Yann, le kayakiste nettoyeur de plage est déjà sur place. 
« Je viens souvent en mer, en kayak. Ce sont des endroits magnifiques, et généralement, je les nettoie toujours un petit peu à chaque fois que je viens, mais ce sont des petites quantités » explique Yann Caron. « Et là, après le passage de Lucas, la plage était couverte, avec beaucoup de déchets visiblement très anciens, très dégradés ». 

Des déchets de toute sorte

Bouteilles, cannettes, bouchons, claquettes, briquets… en une heure à peine, Yann, Claire et Victoria remplissent une dizaine de sacs poubelles. 
« On n’est pas sur une très grande surface, et pourtant, le nombre de déchets qu’on a ramassés, c’est incroyable, et surtout, beaucoup de petits déchets. Je ne m’attendais pas forcément à ce qu’il y en ait autant » raconte Victoria Devars, l’une des bénévoles. « C’est toujours triste, mais après, si on peut contribuer et faire en sorte qu’il y en ait moins en venant ramasser… C’est toujours mieux d’anticiper et d’utiliser moins de plastique, mais c’est déjà une manière de contribuer ». 
« Quand on voit des projets comme ça avec des gens de bonne volonté, qui ont une capacité, parce que l’un a un bateau, l’autre a une envie, le troisième a des bras et du temps à donner… ça se fait extrêmement rapidement, spontanément et chaleureusement, et ça fait un bien fou » confirme Claire Bernier, une autre bénévole du jour.  

Les bénévoles de retour avec les déchets récoltés

D’autres opérations prévues

Fin de la collecte et retour à bord du catamaran avec plusieurs dizaines de kilos de déchets. Une action admirable ? Non, rétorque Sonja Novotny, un simple geste de solidarité. 
« Honnêtement, ça me semble normal. J’ai commencé à nettoyer les plages en Californie avec le groupe de femmes navigatrices dont je faisais partie. Je n’appartiens pas à un tel groupe ici, mais c’est génial que des gens se soient joints à nous aujourd’hui grâce à Facebook ».
Boostés par le succès de cette première journée, Sonja et Corrie espèrent mener d’autres opérations de nettoyage avant de quitter définitivement les eaux calédoniennes. 
Les bonnes volontés peuvent les contacter à l’adresse suivante : sailing.privilege@gmail.com