Peinture écaillée et moisissures aux murs, câbles électriques apparents ou encore portes en bois défoncées. Vieux de plusieurs décennies, certains bâtiments du lycée professionnel Escoffier - qui accueille près d’un tiers des étudiants professionnels du public - mériteraient bien un petit coup de neuf. Un sentiment partagé par Christian Berger, proviseur de l’établissement.
"Au quotidien ce n'est pas toujours évident. Lorsqu'il y a de fortes pluies, il y a des infiltrations d'eau au niveau des classes. Ce n'est pas très agréable pour nos jeunes" confie-t-il.
Un constat qui, pour le SNETAA – Force ouvrière, pourrait se faire dans n’importe quel autre structure d’enseignement professionnel. Le syndicat de l'enseignement professionnel dénonce en effet le délabrement accéléré des locaux et des équipements professionnels, délaissé par le territoire depuis le transfert des compétences de l’enseignement secondaire à la Nouvelle-Calédonie, en janvier 2012.
On demande tout simplement, à ce que le territoire, assume le fait que depuis 10 ans, il est responsable en matière d'entretien des bâtiments, d'équipements, de réparations des lycées. On voudrait travailler dans des salles, où on soit à l'abri de l'eau. C'est le minimum que l'on exige du territoire.
Jean-Louis Guilhem, enseignant au lycée professionnel de Petro Attiti et secrétaire territorial du SNETAA – Force ouvrière
En plus des bâtiments vétustes, ce sont les équipements professionnels obsolètes, plus du tout en phase avec les besoins actuels des entreprises, ou encore les parcs informatiques dépassés qui tracassent les membres du syndicat.
Chaque année, la Province Sud dépense environ 1,5 milliard de francs pour l’entretien de ses collèges, alors que le budget du gouvernement est de 700 millions pour gérer l’ensemble des lycées du territoire.