Le FLNKS commence à former ses référents pour la campagne référendaire

Le FLNKS et les mouvements qui le composent ont tenu un séminaire, samedi, à Nouméa. Il avait pour but de former 55 référents dans le Sud de la Nouvelle-Calédonie et les îles, pour qu'ils fassent campagne sur le terrain en faveur du projet d'accession à la pleine souveraineté.
Week-end pascal studieux, pour 55 militantes et militants indépendantistes rassemblés samedi à Ducos. Originaires du Sud et des îles, ils ont participé à un séminaire de formation décidé par le FLNKS lors de son congrès du début d'année, à Poum.

Une centaine en tout

Une centaine de référents au total seront formés par les membres des bureaux politiques. Leur mission: expliquer à la population l’après-référendum avec comme résultat l’indépendance, détailler ce qu’il adviendrait de la Calédonie.
Ecoutez l'explication de Jean-Mathias Djaiwe, membre du bureau politique du FLNKS, recueillie par Jeannette Peteisi.

Trois parties

• «Depuis la Constitution jusqu'aux lois, aux décrets, aux délibérations des collectivités: tout ça, c'est la première chose qu'on explique», décrit Jean-Mathias Djaiwe.
• «La deuxième chose, c'est l'organisation institutionnelle, poursuit-il. On devient un pays indépendant, il y a des niveaux institutionnels, des collectivités. Comment ils s'organisent, comment ils sont en relation.»
• «Et puis la troisième partie,
termine le membre du bureau politique, ce sont les nouveaux pouvoirs qu'on va exercer, que la France exerce maintenant: comment, dans le pays indépendant, on va les exercer et comment on va les financer. C'est tout ce contenu qui est livré aux référents.»



Sur le terrain en mai

Des référents qui se rendront en mai sur le terrain, «dans chaque commune et chaque tribu». Ils effectueront six mois de campagne référendaire avant le scrutin du 4 novembre. Parmi les questions qu'il leur faudra balayer, celle des compétences régaliennes, le financement public pour un état indépendant, ou encore le choix de garder les deux nationalités.


«Ça risque d'être compliqué»

Des sujets délicats, et un défi de taille. «Ça risque d'être compliqué, considère Mune Poigoune, délégué de section de base du Palika à Nouméa et référent. On est tellement convaincus que c'est la finalité de l'Accord de Nouméa que parfois, il faut aller au-delà de nous mêmes pour pouvoir convaincre les gens que c'est vers ça qu'il faut aller et que c'est la meilleure solution pour le pays. C'est vrai qu'on a du mal, mais ce n'est pas impossible. La Nouvelle-Calédonie a les moyens, il faut qu'on se donne les moyens, d'accéder à la pleine souveraineté et de vraiment construire quelque chose de nouveau.»

Encore le 14 avril

Une autre session de formation est prévue le samedi 14 avril, avec des référents originaires de la zone allant de Bourail à l’Extrême-Nord.