Quelques heures auparavant, le plus célèbre des navires abandonnés, propriété de la Stiles, la Société de transport des Îles, appartenant à Louis Kotra Uregei, quittait le quai des caboteurs où il gisait depuis près de quinze ans à Nouméa. Un départ très attendu par tous les défenseurs de l’environnement qui ne cessaient d’alerter sur les risques de pollution.
Au soulagement général, le pétrolier accomplit finalement sans accroc son dernier voyage entre la petite et la grande rade, tiré par deux puissants remorqueurs, le long des côtes nouméennes. Brice Kiener, directeur adjoint du Port autonome de Nouméa, explique que "pour parer tout éventuel danger, on a dépollué le bateau, on a récupéré toutes les eaux noires et eaux grises ainsi que tous les polluants comme les batteries, les éventuelles peintures liquides qui auraient pu faire de l’irisation sur la zone".
Vers la démolition
Précautions prises avant la mise au sec du navire, qu’il était urgent de réaliser, avant la période cyclonique. Une opération de mise en sécurité, première étape vers une solution propre, "l'objectif étant qu'il soit complètement au sec, qu’on ait rebouché le trou ce soir et à partir de maintenant on aura vraiment le temps avec nous pour passer au chantier de déconstruction", confie le directeur adjoint du Port. Un ultime chantier qui ne débutera que début d’année prochaine. Dès qu’un appel d’offre pour sélectionner l’entreprise chargée du démantèlement du navire sera lancé. Reste le problème de la facture, officiellement à la charge de la Stiles. Pour l’heure, 13 millions de francs ont été avancés par le Port autonome.