Un homme et une femme jugés ce vendredi suite à l'incendie de la bâche tricolore

La façade de l'hôtel de la province Sud après l'incendie partiel de la bâche tricolore.
Un homme de 22 ans et une femme de 26 ans interpellés par la police devront répondre de leurs actes devant la justice, ce vendredi. Il est poursuivi pour avoir mis le feu à la bannière bleu - blanc - rouge apposée sur la province Sud. Elle est accusée de l'avoir véhiculé.
Il provoque des réactions en chaîne depuis ce week-end. Et voilà que deux personnes doivent comparaître ce vendredi, à Nouméa, suite à l’incendie de la bannière bleu-blanc-rouge, dans la nuit de vendredi à samedi, sur l'hôtel de la province Sud.
 

Âgés de 22 et 26 ans

Ils seront présentés dans le cadre d’une procédure sur reconnaissance préalable de culpabilité. Un homme de 22 ans, comme auteur principal. Et une femme de 26 ans, en tant que complice par assistance.
 

Interpellés entre mercredi et jeudi

«A l'issue d'un travail d'enquête particulièrement  minutieux», souligne le procureur de la République dans un communiqué diffusé ce soir, «les services de police ont interpellé, entre le 15 juillet et le 16 juillet, deux personnes impliquées dans les faits de détérioration grave de biens par moyen dangereux commis dans la nuit du 10 au 11 juillet au préjudice de la province Sud, en incendiant la bâche intallée à l'occasion de la Fête nationale.»
 

A l'approche du 14-Juillet

Pour rappel, à l'approche du 14-Juillet, l'exécutif provincial avait fait installer sur la façade de la Maison bleue une banderole de vingt mètres sur dix, aux couleurs du drapeau tricolore. Elle a été en partie détruite par le feu. Un sinistre maîtrisé assez rapidement pour éviter qu’il ne se propage au reste du bâtiment. 
 

Avec une bombe de peinture

Le jeune homme interpellé «a reconnu avoir mis le feu à la bâche au moyen d'une bombe de peinture», relate Yves Dupas, «après avoir cherché, en vain, à acheter de l'essence dans une station-service». La femme qui l'accompagnait conduisait le véhicule.
 

«Propagande»

Quant au «pourquoi» : l’incendiaire présumé «a déclaré qu'il considérait que cette bâche représentait  une forme "de propagande pour les loyalistes, avec les couleurs bleu - blanc - rouge"», rapporte le procureur. Le jeune homme aurait aussi apposé des graffitis sur des supports mis en place pour la campagne référendaire.