A quelques mois de la deuxième consultation, les tensions ethniques et politiques se cristallisent sur les réseaux sociaux. Un climat électrique, accentué par certains actes de vandalisme. Notamment celui de l’incendie de la fameuse bâche de la province Sud, qui déchaine les passions.
Loreleï Aubry (C.C.) •
Tout commence dans la nuit de vendredi à samedi, une gigantesque bâche aux couleurs de la France, célébrant le 14 juillet sur la façade de la province Sud, est partiellement brûlée. L’institution porte plainte, les réactions politiques fusent. « Si c’est un acte politique, cela montre le peu d’esprit d’ouverture de nos adversaires et une différence entre la Kanaky que les indépendantistes nous vendent, un pays ouvert sur le monde, accueillant, démocratique et une réalité que l’on voit tous les jours sur un projet qui est exclusif, qui est insultant vis-à-vis de la France souvent, qui est même menaçant parfois », avait déclaré dans notre journal télévisé du 12 juillet, Gil Brial, le responsable de la campagne du groupement « Les Loyalistes » pour le référendum.
Passe d’armes entre politiques
Sur Facebook, l’Avenir en confiance par la voix de Sonia Backès appelle à ne pas céder à l’intimidation. Philippe Blaise, le vice-président de la province Sud, évoque une « déclaration de haine contre les valeurs de la France ». Puis vient le tour de Calédonie ensemble d’entrer dans la danse, pointant du doigt « l’outrance de certains responsables politiques » qui useraient, selon lui, de « formules de guerre » et « inciteraient à la haine des indépendantistes ».