Le mercredi 13 décembre, Jacques Lalié est convoqué devant la justice. Une audience de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, ce qu'on a tendance à appeler le "plaider-coupable". Le président de la province des Îles Loyauté, également conseiller au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, est poursuivi pour blessures involontaires par conducteur, ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure ou égale à trois mois, en état alcoolique.
Ce délit aggravé par une circonstance (l'alcool) est puni de la peine de trois ans d’emprisonnement et d’une amende de 45 000 € [presque 5,4 millions de francs CFP].
Yves Dupas, procureur de la République
0,30 milligrammes d'alcool par litre d’air expiré
Jeudi 28 septembre, en fin de matinée et en sortant de réunion, cette personnalité politique de la famille indépendantiste a percuté un piéton à Nouméa, à la Deuxième Vallée-du-Tir. Celui-ci a été transporté aux urgences. "L’examen médical de la victime, présentant des lésions notamment au niveau de la jambe gauche, a conclu à une incapacité totale de travail de deux jours", précise le procureur de la République dans un communiqué diffusé ce vendredi. Jacques Lalié présentait alors un taux d’alcool de 0,30 milligrammes par litre d’air expiré, ajoute Yves Dupas. "Soit un taux contraventionnel et non délictuel."
Pas respecté le passage piéton
Auditionné, il "a reconnu sa responsabilité pénale, en n’ayant pas respecté la priorité due au piéton, sur le passage protégé". Mais "a précisé qu’après la collision, il s’était immédiatement rendu auprès de la victime qui se trouvait sur le trottoir , pour s’assurer de son état". Et qu'il a "pris de ses nouvelles dans les jours suivant l’accident".