Justice : Olivier Pérès toujours détenu au Camp-Est

L'entrée du Camp-Est, à Nouméa. Photo d'illustration
Le déplacement vers un nouveau lieu de détention, non plus en Calédonie mais dans l’Hexagone, n’a pas eu lieu comme prévu. Olivier Pérès n’a pas pris l’avion le 15 février. L’ancien chirurgien en chef, en procédure de pourvoi en cassation, après sa condamnation en appel pour le meurtre d’Eric Martinez, a été reconduit au centre pénitentiaire de Nouméa.

Olivier Pérès fait à nouveau parler de lui. Au petit matin du jeudi 15 février, l’ancien chef du service orthopédique du CHT a refusé d’embarquer à bord d’un avion à l’aéroport de la Tontouta. Selon une source proche du dossier, il aurait fait un véritable esclandre. L’homme était incarcéré au Camp-Est depuis sa condamnation en appel, par la cour d’assises, le 14 avril 2023, à quinze ans de réclusion criminelle. Mais il devait rejoindre l’Hexagone, pour intégrer l’hôpital pénitentiaire de Fresnes, dans l’attente d’un éventuel pourvoi en cassation. 

Question d'encadrement médical

D’après l’un de ses avocats, Me Laurent Aguila, Olivier Pérès n’a pas souhaité monter à bord de l’avion car l’encadrement médical pour une évacuation sanitaire était inexistant, donc insuffisant au vu de son état de santé. Par ailleurs, il a déclaré avoir reçu des coups au visage durant son transfèrement au Camp-Est, lors de son retour de Tontouta. Une plainte contre X devrait être déposée. 

"Abasourdis"

Me Aguila ajoute que son client, présumé innocent tant qu’il n’y a pas eu de cassation, est victime d’un véritable acharnement. Ses avocats déclarent être “abasourdis”. Pour rappel, Olivier Pérès a été condamné en première instance, en 2022, à vingt ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son ancien ami et voisin Eric Martinez, sur le green du golf de Tina. Des faits qui se sont déroulés en septembre 2018.