Olivier Pérès condamné en appel à quinze ans de réclusion criminelle

Olivier Pérès, au 6e jour de son procès en appel, le mardi 11 avril 2023.
Jugé en appel devant les assises de la Nouvelle-Calédonie, Olivier Pérès a été condamné ce vendredi soir à une peine moindre qu'en première instance : quinze ans de réclusion criminelle, et non plus vingt. Il est reconnu coupable d’avoir commis des violences et d’avoir donné la mort à Eric Martinez le 13 septembre 2018, à Nouméa, sur le golf de Tina. La légitime défense n'est pas retenue, mais la préméditation non plus.

Neuf jours d'audience, des débats longs et laborieux, de nombreux rebondissements et retards, une salle comble pour l'ultime journée, quatre heures et demi d'attente… Et au bout de ce second procès, le verdict a été annoncé vendredi 14 avril, vers 20 heures : Olivier Pérès, aujourd'hui âgé de 65 ans, est à nouveau reconnu coupable d'avoir tué son voisin et ex-ami Eric Martinez, le 13 septembre 2018, à Nouméa, sur le golf de Tina. Il est à nouveau condamné à de la réclusion criminelle.

Sept ans de moins que ce qui a été requis le matin

Mais la peine est inférieure de cinq ans à celle prononcée en première instance il y a environ un an. Quinze ans de réclusion, et non plus vingt. Elle est aussi moins lourde que celle requise par l'avocate générale ce vendredi matin, à savoir 22 années. L'ancien chef du service orthopédique au Médipôle est reconnu coupable d’avoir commis des violences, d’avoir donné la mort.

Meurtre, et non plus assassinat

La légitime défense, clamée par les avocats de la défense, n'est pas retenue. Mais pas non plus la préméditation de la part de l'accusé, comme l'a plaidé la partie civile. Exit, le chef d'inculpation d'assassinat. Il s'agit d'un meurtre, pour lequel Olivier Pérès doit aujourd'hui répondre.

La défense vise la cassation

Le sexagénaire étant incarcéré au Camp-Est, son état de santé, s’il venait à se dégrader, pourrait à nouveau être à l’origine d’une demande de libération sous contrôle judiciaire. L’un de ses avocats, Me Laurent Aguila, annonce d’ores et déjà que son client va se pourvoir en cassation. Avant, il va demander à ce que l’état de santé de son client soit déclaré "incompatible avec sa détention". 

La famille de la victime "satisfaite"

Il estime que la peine pourrait être réduite à quatre ou cinq ans de prison. Quant à Me Martin Calmet, avocat de la partie civile, il déclare que la famille Martinez est "satisfaite" de cette décision de justice, de ces quinze ans de réclusion criminelle.

Le reportage de Natacha Lassauce Cognard et Nicolas Fasquel

©nouvellecaledonie