Assises : Olivier Pérès condamné à vingt ans de réclusion criminelle pour l’assassinat d’Eric Martinez

Olivier Pérès emmené au Camp-Est sous les yeux de ses proches après le verdict des assises en première instance, en mars 2022.
Au terme d’un procès fleuve commencé lundi, devant les assises de la Nouvelle-Calédonie, Olivier Pérès a été condamné, ce vendredi après-midi, à vingt ans de réclusion criminelle. Deux ans de plus que la peine requise le matin par l’avocat général. Le jury a écarté l'idée de légitime défense, et retenu l'altération du discernement.

Presque trois heures de délibéré, et le verdict est tombé ce vendredi 11 mars, en fin d'après-midi. Olivier Pérès est condamné aux assises à vingt ans de réclusion criminelle, assortis de peine complémentaire. 

Plus lourd que requis

Une condamnation plus lourde, de deux années, que ce qui a été requis le matin par l’avocat général, Christian Pasta. Le jury reconnaît le célèbre médecin coupable de violences volontaires, le 13 septembre 2018, au golf de Tina, sur la personne d’Eric Martinez. Coupable de violences ayant entraîné la mort. Avec l’intention de la donner. Et coupable "du dessein des trois premières qualifications", ce qui revient à dire qu’il y a eu préméditation pour ces chefs d’accusation.

Quant aux deux questions spéciales auxquelles les jurés devaient répondre : ils écartent l’idée de légitime défense, mais reconnaissent l’altération du discernement. Sans pour autant que cela entraîne une diminution de peine.

"Soulagement" de la partie civile

Pour Me Martin Calmet, l’un des avocats de la partie civile, cette condamnation correspond à la réalité des faits : "C'est un soulagement par rapport à ce qu'on avait soutenu. On ne se réjouit jamais du départ de quelqu'un en détention. Mais comme on le disait depuis le début, M. Pérès a été déclaré coupable pour l'ensemble des faits qui lui étaient reprochés." Après l’annonce de la condamnation, la famille Martinez se montre effectivement soulagée.

Dix jours pour faire appel

Le public, dans la salle, semble interloqué. L’avocat de la défense, Me Loïc Henriot, ne souhaite pas répondre aux questions de NC la 1ère. Dans sa plaidoirie, plus tôt dans la journée, il a insisté sur l’intoxication de son client par Eric Martinez, estimant que la terreur l’a entraîné vers l’irréparable. L’avocat parisien était défavorable à la sortie du livre de son client. Pour autant, il a demandé une justice équitable. L’accusé a dix jours pour interjeter appel.

Le compte-rendu de Natacha Lassauce-Cognard et Laura Schintu : 

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