Le "Betico" simule un incendie dans un exercice grandeur nature

EXERCICE D'EVACUATION DU BETICO ©nouvellecaledonie
Que faire en cas de départ de feu sur un navire ? Le "Betico" a tenté l'expérience, mardi, lors d'une simulation de plan Orsec de niveau 3, à Nouméa. Une réponse d'urgence pour apprendre à gérer les crises en mer.

Un incendie qui se déclare sur le Betico et des passagers qu’il faut évacuer en urgence… C’est le scénario choisi pour un exercice de plan Orsec, réalisé mardi à bord du navire à grande vitesse, accosté à Nouméa. "On a assisté les médecins et pris en charge les blessés. Il s’agit vraiment de mettre en pratique une gestion de crise", raconte Nawen Bouchetel, salariée du Betico.

Carla Peregrini et Lia Thomas, elles, sont toutes les deux étudiantes infirmières. Elles ont joué les victimes, pour "entraîner l’équipage". "Ceux qui ne sont pas blessés sont évacués par radeau", relatent-elles. Une fois l’état d’urgence décrété, les équipes de secours ont été évacuées par hélitreuillage. 


Le cas du "Kea trader" au large de Maré

La Capinav, ou capacité nationale de renfort à bord des navires, permet de coordonner les actions en cas de sinistre en mer. Elle a été créée en 2016 dans l’Hexagone, par les ministères des Armées et de l’Intérieur. Et signée le 8 mars 2024 par les forces armées de Nouvelle-Calédonie, le haut-commissariat et le gouvernement. 

"Bien évidemment, suivant l’ampleur de la crise maritime à laquelle on devra faire face, on n’est pas certain d’avoir tous les moyens sous la main", précise le capitaine de vaisseau Denis Camelin, commandant de la zone maritime en Nouvelle-Calédonie. "Mais on peut compter sur la solidarité internationale, sur nos voisins et amis d’Australie et de Nouvelle-Zélande pour nous renforcer, ainsi que [sur] des moyens métropolitains." 

Le dernier plan Orsec de niveau 3 en situation réelle s’est déroulé lors de l’échouement du porte-conteneurs Kea Trader le 12 juillet 2017 sur le récif Durand, à 90 km au sud-est de l’île de Maré.