Le Château Royal, une histoire américaine

Ambiance détendue autour de la piscine du Château Royal à ses débuts.
Le Château Royal, un établissement bien connu des Calédoniens. Mais le bâtiment est aujourd'hui très différent de sa version originelle des années 1960. C'est un Américain qui imagine le premier grand hôtel du pays : Vernon Dapper. Son fils, David, a décidé de revenir en Calédonie pour se replonger dans l’histoire familiale et faire revivre la mémoire de la présence américaine lors de la Seconde Guerre mondiale.

Il y a soixante ans, David Dapper a vécu en Nouvelle-Calédonie quand son père participait à la fondation de l'hôtel du Château Royal. Le premier du nom, niché au fond de l’Anse-Vata. Comme un petit air de Saint-Tropez, bien avant l'époque du Club Med.

Il revient aujourd’hui sur les traces de son histoire familiale avec un brin de nostalgie et des souvenirs encore très précis. "Il y avait deux bâtiments, dont un de deux étages, juste à côté de la plage. Il y avait 88 chambres en tout, une boîte de nuit, des salles de conférence et un beau bar qui donnait sur la mer."

L'entrée, déjà bien identifiée, du Château Royal.

La naissance du tourisme de luxe 

De retour pour son anniversaire, l’Américain de 70 ans se souvient de son enfance sur le Caillou, à l’ombre des idées de son père, occupé à faire naître le secteur touristique en Nouvelle-Calédonie. "J'avais entre 10 et 13 ans, mais cette époque était spéciale pour la Calédonie. C'était le commencement du tourisme de luxe."

Le père de David Dapper était l'un des fondateurs du Château Royal.

Une grande soirée américaine

Les GI débarquent en 1942 pour faire du Caillou leur base arrière durant la Guerre du Pacifique. L’Histoire lie les deux pays. Une mémoire que David a voulu partager avec ses amis américains, le temps d’une balade en Jeep et d’une soirée au musée de la Seconde Guerre mondiale, à Nouméa.

David Dapper, fils du fondateur du Château Royal, de retour sur le Caillou en 2023.

Les vestiges du passage des Américains

Une histoire américaine qui avait marqué David dans les années 1960. "A l’époque, il existait de nombreux vestiges du passage des Américains. Il y avait des demi-lunes partout dans la ville. Quand j'avais 11 ou 12 ans, j'allais à l'école au Receiving et au Motor-pool, des quartiers qui existent toujours."
Le temps a fait son œuvre sur les hommes et sur leur mémoire, même si certains souvenirs restent encore bien vivaces.

Le reportage de Mathieu Ruiz-Barraud et Luigi Wahmereungo-Palmieri :

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