Dès l’ouverture à 8 heures du matin, 300 personnes se pressent dans les allées du CCT pour acheter produits vivriers, petits plats ou artisanat.
Des crabes, des fruits et légumes et même des bijoux tressés … Les amateurs de bons produits ne s’y trompent pas : en sept ans d’existence, le succès du marché des femmes rurales se confirme à chaque nouveau rendez-vous. Il faut dire que les 70 exposantes sont aux petits soins pour leurs clients.
"J'ai acheté un jus de corosol-goyave et du miel local ... Il y a plein de bonnes choses à acheter donc on va essayer de tout goûter", confie Redouane, qui arpente les allées du marché pour la première fois.
Des revenus non-négligeables
Les femmes viennent des quatre coins de la grande terre et même des îles. Pour certaines, le marché est devenu une source de revenus à part entière. "C'est très important pour l'économie. Personnellement, je ne travaille pas donc c'est mon gagne-pain", confie Marie-Louise Bishop, une productrice de Maré.
A Poya, les femmes sont organisées en association. Grâce au marché, certaines ont pu monter leur entreprise. "C'est le cas de beaucoup de femmes", affirme Céline Mailehako, présidente de l'association du marché de Poya. "Grâce à ce marché, on a aussi étoffé notre clientèle, qu'on livre désormais en dehors de l'évènement", ajoute l'entrepreneuse.
"Des échanges autour du savoir-faire"
Le marché est né en 2017 en lien avec la Journée mondiale des femmes rurales sous l’impulsion de Déwé Gorodey, avec déjà l’idée d’offrir une opportunité économique aux femmes de Brousse.
"Cela permet de créer du revenu là où ce n'est pas toujours facile d'en avoir, créer des moments de rencontre ici à Nouméa entre les populations, créer aussi des échanges autour du savoir-faire et de la culture, car savoir cuisiner les produits ou les faire pousser, c'est culturel", souligne Guillaume Soulard, le directeur artistique du centre culturel Tjibaou.
En moyenne, le marché des femmes rurales accueille 800 visiteurs à chaque édition.