À la première table, le ministre des Outre-mer échange avec Madeleine, une alternante de 21 ans. Au soir du mardi 25 février, ils étaient une trentaine à dîner avec Manuel Valls à Nouméa, dans le restaurant d'application du GIEP - le Groupement pour l’insertion et l’évolution professionnelles. La jeune femme a pu lui adresser des demandes concrètes. Comme "des aides pour nous, les jeunes qui sont en formation, au niveau des transports et des logements par exemple".
Ressentis
Le vivre-ensemble a fait partie des sujets au cœur de ces échanges. "Comment vous le ressentez ? Est-ce qu'il est encore possible ?", demande Manuel Valls. "Il reste possible mais pas tout partout", répond son interlocutrice.
Quant à Nimera, une salariée originaire de Poindimié, elle estime qu'"à Koné, l'impact des émeutes s'est moins senti. On n'a jamais cessé de vivre ensemble, de discuter ensemble, de passer des moments ensemble".
Meilleur accompagnement
De son côté, Lucie, 30 ans, est venue pour "savoir ce que le ministre pense de la situation en Calédonie. On parle beaucoup de la jeunesse, mais l'important c'est de savoir comment est-ce qu'on l'accompagne".
Un accompagnement qui pour Hmatrone, 25 ans, doit inclure une volonté de réduire les inégalités. "C'est toujours les mêmes qui n'ont pas de travail. Il faudrait aussi rénover les quartiers défavorisés", a suggéré le jeune adulte.
Des échanges à concrétiser
Ces échanges aboutiront-ils à quoi que ce soit de concret dans le cadre du projet d'accord global sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie ? Rien n'a filtré sur le sujet, mais on sait que l'émergence d'un nouveau "contrat social" calédonien figure parmi les principaux thèmes des discussions en cours. Dans un territoire où l'âge moyen n'est que de 34 ans, difficile de ne pas imaginer un véritable volet consacré à la jeunesse.