Les commerçants du marché de la baie de la Moselle refusent l'augmentation du tarif décidée par la ville de Nouméa

Les commerçants du marché contestent une augmentation journalière de 2 060 à 2 500 francs CFP du tarif de location des stands.
Ils avaient déjà interpellé la maire de Nouméa, il y a un mois. Restés sans réponse de celle-ci, les commerçants du marché de la Moselle ont tenté de rencontrer Sonia Lagarde, lundi 21 février, à l’hôtel de ville. Ils dénoncent l’augmentation du tarif des emplacements, au marché municipal.

"Est-ce que vous êtes d’accord qu’on reporte cette augmentation. Oui ou non ?", demande, ce lundi 21 février, Carmella Paillandi, secrétaire générale du syndicat des utilisateurs du marché de Nouméa, aux locataires des stands du marché de la baie de la Moselle. "Oui", répondent-ils en chœur, rassemblés, ce lundi matin, sur le parking de leur lieu de travail. Car c’est une épine dans le pied dont ils se seraient bien passés, pour commencer l’année.

Des commerçants du marché comprenant les journaliers et des titulaires de stalles ont vu le tarif de leur loyer augmenté par la mairie de Nouméa. De 2 060 francs CFP par jour et par stand, ils sont passés à 2 500 francs. Une décision prise, le 1er janvier. Sans qu'ils aient été concertés, assurent-ils.

Une demande de concertation et de transparence

"C'est une décision brusque, nous ne sommes pas du tout d'accord", explique Carmella Paillandi. "Pour les journaliers, c’est très difficile, le tourisme est clos depuis le premier confinement, en mars 2020. Ensuite, il y a eu le deuxième confinement et la crise sanitaire court toujours. Il est impossible pour nous de pouvoir rebondir", poursuit la responsable syndicale. "Il faut que la mairie comprenne, nous voulons travailler ensemble, mais nous voulons aussi une concertation simple, que tout le monde soit transparent, il faut de la transparence dans toutes les décisions", demande-t-elle.

Les manifestants ont déposé une lettre de doléances à la mairie de Nouméa. Parmi leurs demandes, le report de l’augmentation des tarifs à 2024 et la mise en place d’une mensualisation. Ils espéraient s’entretenir avec Sonia Lagarde, mais après une heure d’attente, seule une prise de rendez-vous a été proposée.

Demandant à être reçus par la maire, ce lundi, les commerçants ont trouvé porte close. Un rendez-vous est convenu la semaine prochaine.

Un manque de considération ressenti

"Nous sommes tous déçus, bien sûr. Cela fait un bout de temps que nous avions envoyé les courriers à la mairie. Et malheureusement, ça a été un refus de nous recevoir", déplore Eric Perronnet, secrétaire général adjoint du syndicat. "Nous sommes quand même venus en masse aujourd’hui, nous sommes une bonne quarantaine de personnes. Bien sûr, que nous en avons marre", ajoute-t-il. Chez tous ces acteurs économiques, c'est le sentiment d'un manque de considération qui prévaut.

Une rencontre est prévue avec la mairie dans le courant de la semaine prochaine. En attendant, le syndicat a annoncé qu’il déposera un référé pour abus de pouvoir auprès de la justice, mardi.

Un reportage de  Medriko Peteisi et Gaël Detcheverry :

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