En ville, avoir un coin de verdure pour cultiver des fruits et légumes est un avantage pour les familles, en particulier les plus fragiles. A Nouméa, les jardins familiaux sont un dispositif d'aide d'insertion sociale et économique. En ces temps de confinement, ils remplissent plusieurs rôles.
C’est l’un des neuf jardins familiaux mis en place par la mairie de Nouméa. 29 parcelles constituent celui dans lequel travaille Sissa Wathiepel, situé dans le quartier de Normandie. Elle a fait l’acquisition de son lopin de terre en 2004, au moment où la municipalité a lancé pour la première fois ce dispositif d’aide destiné à la consommation familiale.
Depuis dix-sept ans, Sissa cultive fruits et légumes et même quelques plantes médicinales.
Le reportage de Thérèse Waïa et Christian Favennec
« Quand je viens ici, c’est déjà pour préparer les moments difficiles. Quand on a pas assez d’argent, on vient chercher les légumes ici ».
Ce jour-là, Sissa est accompagnée de ses petits-enfants, trop heureux de sortir de l’appartement et d’aider leur grand-mère au jardin.
On trouve un peu de tout dans le jardin de Sissa. Tarots, ignames, bananes, choux kanak, ananas, herbes aromatiques et différentes variétés de cannes sucre.
Le plaisir de travailler la terre
Le passage de la dépression Lucas début février suivi de celui du cyclone Niran il y a trois semaines ont pas mal endommagé le jardin. Mais cela ne lui enlève en rien sa motivation et son plaisir à l’entretenir avec soin.
« J’aime bien venir ici, comme j’aime bien travailler la terre, j’aime bien planter, regarder les plantes qui poussent et récolter. C’est vraiment thérapeutique pour moi. J’oublie, je suis à l’aise ».
Les jardins familiaux, ou jardins partagés de la ville contribuent à l’autosuffisance alimentaire. En ces temps de confinement, ils permettent aussi aux familles de bénéficier d’un espace hors de chez elles. Etre connecté à la nature, tout en travaillant son coin de verdure.