Pour l'association Droit au vélo, le constat est clair : la mairie a certes aménagé des pistes cyclables ces dernières années. Mais selon le trésorier du collectif, Alex Bargibant, ces pistes sont dédiées quasi entièrement aux loisirs. "Pour le vélo utilitaire, pour les scolaires, c’est beaucoup plus difficile parce que la plupart des tronçons praticables, ce sont le tour des baies ou le long de la promenade Pierre Vernier" déclare-t-il. L'association estime que le changement ne va pas assez vite. De son côté, Philippe Jusiak, secrétaire général adjoint de la mairie, se veut catégorique : la commune a besoin de plus de temps.
Elle ne peut pas développer du jour au lendemain tous les axes qu’elle a prévu dans son schéma, parce que c’est un budget de 200 millions par an.
Philippe Jusiak, secrétaire général de la mairie de Nouméa
Des voies de circulation mixtes ?
200 millions de francs en moyenne, c'est environ 3% du budget d'investissement de la mairie. La collectivité insiste sur le fait qu'elle doit penser à inclure les piétons, les personnes handicapées ou encore les trottinettes électriques. "Est-ce que ce sont des modes à développer en mixte sachant que c’est toujours le plus facile à faire parce que la largeur de la voie n’est pas extensible?", s’interroge Philippe Jusiak, "ou doit-on développer des réseaux spécifiques comme l’indique Droit au vélo pour le vélo, pour chaque mode ? A un moment ça risque d’être compliqué".
La mairie semble donc se diriger vers des infrastructures mixtes, avec un objectif d'ici 2040 : celui de mettre en place 80 kilomètres de voies cyclables.
Le reportage de Valentin Deleforterie :
Ecomobilité, vélo, piste cyclable