Le quotidien des passagers de Karuïa s'est compliqué depuis le lundi 14 février, et le début de la mobilisation des salariés qui font rouler les bus nouméens du réseau Tanéo.
Idruen arrive en retard tous les jours. "Si vous pouviez faire plus de cars le matin ? Parce qu’après, on loupe beaucoup de cours et on a du mal à rattraper". Marie, elle, prend le taxi avec son fils à 5h30. "Je le dépose à l’arrêt de bus Tanéo vers le marché de Ducos… Et je redescends en ville en taxi. On vide nos portefeuilles peut-être, mais voilà c’est pour une cause, on les comprend aussi. Il faudrait que les gens qui sont plus haut réagissent."
Un bus sur trois sur certaines lignes
Depuis dix jours, le trafic est réduit au service minimum du dimanche, il y a donc pour certaines lignes deux bus au lieu de six habituellement. Et la situation n’est pas prête de s’arranger selon Edouard Rentchler, le directeur du réseau Karuïa bus : "La grève continue parce qu'on a l'impression qu'on a affaire à un dialogue de sourds. Un audit financier a été lancé, et ils n'attendent pas le résultat pour savoir quelles sont nos capacités."
Selon lui, une proposition a été faite à la province Sud d’optimiser le réseau en offrant plus de kilométrage aux usagers et ainsi réaliser des économies. Une proposition rejetée par la collectivité. Les discussions n'avancent pas, et la direction du Syndicat mixte des transports urbains n'a pas répondu à nos sollicitations.
Le reportage de Medriko Peteisi et David Sigal :