Malgré la pluie, les exposants ont répondu présents pour cette première édition. Sur son stand, Eugénie propose du linge et de la nourriture. Cette habitante d'un squat voisin tenait à participer au marché parce que "comme ça on se fait connaître parce qu'on dirait qu'on est délaissé et comme ça on sort, on se fait connaître, on montre qu'on existe aussi". Une optique d'ouverture et de partage, c'est justement l'idée de ce premier marché de Montravel.
L'occasion également de prouver que tout ne se résume pas à l'image d'un quartier sensible. C'est ce qu'affirme Gary, qui déambule entre les étals, heureux de l'évènement car pour lui, "des choses comme ça c'est pour montrer qu'il n'y a pas que de la délinquance il y a aussi de la joie, ça approfondi la cohésion et ça permet de connaître la vie des quartiers". Le marché de Montravel, c'est un projet que porte depuis plusieurs années Irène Maperi. Cette figure emblématique du quartier souhaitait atténuer l'isolement du quartier :
On sort, on va aller vivre maintenant avec la population hors du quartier, apprendre à se connaître, à discuter ensemble. On parle beaucoup de tisser les liens, ces trois mots qui sont forts, mais comment ? Avec qui ? Avec quoi ? Où ? Voilà. C'est cette idée qui est venue pour l'utilisation de ce foncier qui appartient à une institution, à travers un projet comme le marché.
Irène Maperi
Une première édition pour ce marché de Montravel, et certainement pas la dernière. Les organisateurs veulent désormais en faire rendez-vous mensuel ou annuel.
Ecoutez le reportage de Valentin Deleforterie :
Un nouveau marché pour Nouméa... A Montravel - Valentin Deleforterie