Comme chaque année, les courts de tennis du Ouen Toro, à Nouméa, accueillent le tournoi ATP de Nouvelle-Calédonie. Pour la 20e édition du BNC tennis open, 32 joueurs se lanceront à la course au titre. Des qualifications dimanche 30 décembre aux finales le samedi 4 janvier, le plateau sera encore une fois relevé.
Adrian Mannarino et Benoît Paire comme à la maison
Ils sont des habitués. Les Français Adrian Mannarino et Benoît Paire font partie des joueurs qui ont confirmé leur présence, cette année encore. Pour le premier, la Nouvelle-Calédonie est une destination connue puisqu'il s'agira de sa sixième participation. La première remontant à 2009. Des visites plutôt réussies puisqu'Adrian Mannarino est le joueur ayant remporté le plus de fois la compétition, avec des victoires en 2003, 2016 et 2017.
Benoît Paire jouera, lui, son cinquième Challenger de Nouméa. Son meilleur résultat remonte à 2023 et une défaite en quart de finale contre l'Italien Raul Brancaccio, vainqueur cette année-là. Mais la présence de l'Avignonnais, c'est la certitude d'un sacré spectacle au résultat incertain. Capable du meilleur tennis comme du pire des comportements, Benoît Paire ne laisse personne indifférent et amène du public rien que sur son nom.
D'autres joueurs tricolores seront présents, à l'image de Constant Lestienne, d'Enzo Couacaud ou de Maxime Janvier. Arthur Cazaux, tenant du titre et 8e de finaliste du dernier Open d'Australie, ne sera, lui, pas présent cette année.
Retrouver les sommets
Si Adrian Mannarino, avec une 66e place au classement ATP, est le joueur le mieux classé annoncé à Nouméa, d'autres ont connu de biens meilleurs classements. C'est le cas en premier lieu de l'Australien Bernard Tomic, 32 ans. S'il arrive avec une étiquette de 214e mondial, il a été joueur du top 20 durant longtemps. Son meilleur classement remonte à 2016 (17e) et compte de nombreuses victoires face à des tops 10 à l'image de Richard Gasquet, Kei Nishikori ou David Ferrer.
Autre joueur qui a connu les sommets du classement ATP, Márton Fuscovics (104e). Le Hongrois a été classé à la 31e place mondiale en 2019 et a battu dans sa carrière des joueurs comme Daniil Medvedev, Andrey Rublev ou Taylor Fritz.
Les yeux sur Heremana Courte
Comme à chaque édition, les organisateurs ont la possibilité d'inviter un joueur local méritant. Place très souvent dévolue à Nicolas N'Godrela lorsqu'il était à son meilleur niveau. Cette année, c'est Heremana Courte qui viendra montrer de quoi il est capable face à des joueurs de niveau mondial.
Le Cagou a connu une sublime année 2023, avec un titre de champion de France des 15/16 ans, puis une victoire aux Jeux du Pacifique aux Salomon. Il a été bien plus discret cette année.
Autre Calédonien annoncé, Maxime Chazal ne sera finalement pas de la compétition, en raison d'une blessure. Il était pourtant un habitué de l'événement. Sa première participation remonte à 2007, il avait alors été éliminé en qualifications. Depuis, il est revenu jouer à huit reprises à Nouméa, dont six fois dans le tableau principal. Son palmarès : des victoires au premier tour en 2013 et 2023.
La fabrique des champions
Pour les passionnés de tennis, le tournoi de Nouméa permet de découvrir les talents en devenir. De nombreux grands noms sont ainsi passés par le Caillou avant d'exploser sur le circuit mondial. C'est le cas notamment de l'Américain Taylor Fritz, finaliste malheureux en 2018 et désormais 4e joueur mondial. Une année où le public avait pu découvrir le Norvégien Casper Ruud, aujourd'hui sixième au classement ATP.
En 2020, les courts du Ouen Toro avaient accueilli le Danois Holger Rune, aujourd'hui 13e mondial. Plus ancien, le Sud-aficain Kevin Anderson était présent en 2007 et 2010, avant d'atteindre la cinquième place mondiale en 2018.
La plupart des meilleurs joueurs français sont également passés un jour par Nouméa, à l'image d'Adrian Mannarino et de Benoît Paire donc, mais pas uniquement. Jo-Wilfried Tsonga, Richard Gasquet, Julien Benneteau, Edouard Roger-Vasselin, Corentin Moutet, Gilles Simon ou encore Arnaud Di Pascquale sont tous venus au moins une fois au Challenger de Nouméa.
Sur la route de Melbourne
Si le Challenger de Nouméa arrive à attirer à chaque édition un plateau de qualité, c'est par son positionnement géographique et dans le calendrier. Le tournoi s'inscrit dans une logique de préparation à l'Open d'Australie pour de nombreux joueurs classés entre la 100e et la 200e place mondiale. Soit pour grappiller des points en vue d'une qualification pour Melbourne, soit pour se préparer.
Et en vue de cette préparation, tout a été fait pour qu'un joueur ait les mêmes conditions qu'en Australie. Cela passe par la chaleur de janvier, le revêtement des courts et les balles. Une bonne occasion de s'acclimater, avant le premier grand rendez-vous de la saison.