Une soirée pour écouter les représentants de la société civile calédonienne. Elle s’est déroulée ce dimanche 30 mars 2025, sur le campus de l’Université de Nouville, à Nouméa. Le ministre des Outre-mer Manuel Valls, a pu échanger avec une centaine de personnes de la société civile.
"Le quotidien des calédoniens, c'est la difficulté"
L’occasion pour les représentants d’associations, de faire entendre leurs inquiétudes. “L’idée, c’est de pouvoir parler des différentes thématiques. Parce qu’aujourd’hui il y a un travail de fait sur la forme, c’est-à-dire sur l’avenir institutionnel. Mais aussi un travail de fond à faire, parce que le quotidien des Calédoniens c’est la difficulté. C’est la précarité et la marginalisation”, révèle Thibaut Bizien, co-président du collectif des associations de Nouvelle-Calédonie.
Des réponses claires étaient attendues. “Aujourd’hui, les gens veulent des réponses claires, on a besoin d’exprimer ces choses-là. Et d’être rassurés sur le contrat social qu’on espère voire arriver dans les prochaines semaines”, poursuit Thibaut Bizien.
"J'apporte un dossier que je vais donner au ministre"
Une société civile “pas suffisamment écoutée” selon Dominique Pietri, vice-présidente de l’Union des femmes francophones d’Océanie. “On attend une oreille attentive de sa part et une vraie reconnaissance de la société civile que nous sommes”.
Des demandes ont aussi été réalisées directement au ministre des Outre-mer. “J'apporte un dossier que je vais donner au ministre. C’est la demande d’un local, pour accueillir les femmes victimes de violences pour qu’elles puissent dormir. Et puis qu’on puisse avoir un secrétariat, parce que là, on les reçoit sur la route, sur les bancs du kiosque à musique du centre-ville… un peu partout”, raconte Yvette Danguigny, présidente de l'association “cris et pleurs de femmes”, qui vient en aide aux victimes de violences conjugales.
À l'écoute aussi du Sénat coutumier et des étudiants
Parmi les participants à la rencontre, le président du Sénat coutumier, Eloi Gowe. “On a insisté pour être présents ce soir, parce qu’à la base on n’a pas été invités. On a déjà indiqué au travers d’un courrier lors des précédentes rencontres avec Mr Valls, les attentes du sénat coutumier. Cela n’a pas changé : c’est repartir sur les bases de l’Accord de Nouméa”, explique le président de l’institution.
Des échanges, réalisés aussi avec les étudiants de l’Université comme Amandine, en deuxième année d’études de droit. “C’est un privilège de pouvoir entendre ce qu’il peut être dit par la société civile. J’ai déjà eu l’opportunité de côtoyer certaines personnes lors des échanges et ils sont très enrichissants. Ils permettent une bonne compréhension de la situation en Nouvelle-Calédonie”, assure l’étudiante.