Sénat coutumier : un jeune homme a avoué la mise à feu de la case, il doit comparaître mardi

Un suspect de 29 ans a reconnu avoir incendié volontairement la case du Sénat coutumier, la nuit dernière. «Sur un coup de tête», a déclaré en garde-à-vue cet homme lié au squat du radar de Nouville, «par réaction à l'absence de soutien de la part des autorités coutumières».
Le jeune homme interpellé la nuit dernière suite à l’incendie au Sénat coutumier a avoué une mise à feu volontaire. Dans un communiqué diffusé à la mi-journée, le procureur de la République relate ses premières auditions en garde-à-vue. L’homme, un Kanak de 29 ans, s’est présenté comme le secrétaire-adjoint de l'association des squatteurs du radar de Nouville.
 

Aveux et regrets

«Il a reconnu avoir volontairement mis le feu à la grande case au moyen de son briquet, en allumant des écorces de niaouli pour incendier la paille», annonce Yves Dupas. «Il explique avoir agi "seul et sur un coup de tête", par réaction à l'absence de soutien de la part des autorités coutumières quant à leurs revendications, visant à l'alimentation en électricité ainsi qu'à la collecte des déchets», poursuit le procureur, en ajoutant: «Il a déclaré regretter ses agissements, en précisant qu'il venait d'avoir une dispute avec sa concubine.»
 

Alerte donnée par l'agent de sécurité

Le jeune homme a été interpellé la nuit dernière, peu après 23 heures, alors que la case du Sénat coutumier était encore en flammes et dans le cadre de l’enquête confiée à la police nationale «du chef de destruction volontaire par incendie ou moyen dangereux pour les personnes». C’est l’agent de sécurité du site qui, non seulement a alerté les secours, mais a vu un suspect prendre la fuite en direction de la plage.   
 

Alcool

Ivre, il a d'abord été placé en dégrisement. Sa garde-à-vue devrait être prolongée par le Parquet en fin de journée, «de manière à poursuivre les investigations nécessaires et à procéder à l'expertise psychiatrique du mis en cause», précise Yves Dupas.
 

Comparution immédiate

«S’agissant d'une atteinte grave et intolérable commise au préjudice d'une institution de la Nouvelle-Calédonie, issue de l'Accord de Nouméa», le Parquet «entend poursuivre l'auteur présumé de ces faits, punis de la peine de dix ans d'emprisonnement, dans le cadre de la procédure de comparution immédiate». Il serait donc présenté mardi au tribunal correctionnel de Nouméa.