Social : avis de perturbations sur fond de revendication jeudi dans la fonction publique

Le mouvement est programmé pour jeudi 17 novembre
Des perturbations sont attendues jeudi 17 novembre dans toute la fonction publique et particulièrement dans les établissements scolaires de Nouvelle-Calédonie. L’UT CFE-CGC a déposé un préavis de grève générale auprès de tous les employeurs publics. Le syndicat demande la revalorisation du point d'indice, calqué sur le dispositif de l'Hexagone.

Malgré de multiples courriers et réunions pour la revalorisation du point d'indice, l'UT CFE-CGC ne constate aucune avancée sur le sujet. Pour rappel, la valeur du point d'indice en Nouvelle-Calédonie a toujours été alignée sur celle de la valeur du point de la fonction publique d'État. Or, depuis le 1er juillet 2022, cette valeur de point a augmenté de 3,5 % pour tous les agents relevant de l'État en France métropolitaine et dans tous les départements et collectivités d'Outre-mer.

Décision attendue du gouvernement

Pour les agents publics de Nouvelle-Calédonie, cette revalorisation relève d'une décision du gouvernement local. Et cette décision, selon le syndicat, tarde à venir, ce qui entraîne une différence de traitement entre les agents de FPE (fonction publique d'État) et ceux de la FPNC (fonction publique de Nouvelle-Calédonie).

Réaction

Il a décidé de réagir et d'interpeller les instances. L'UT CFE-CGC a déposé ce mardi 15 novembre auprès de tous les employeurs publics un préavis de grève générale qui prendrait effet jeudi 17 novembre, date à laquelle le gouvernement devrait donner sa réponse définitive sur la revalorisation. L'enseignement représentant 47 % des emplois dans la fonction publique, les établissements scolaires pourraient être fortement impactés par le mouvement.

Les précisions de Christophe Coulson, président de l’UT CFE-CGC, au micro d'Alix Madec :

Le préavis prendra effet jeudi dans toute la fonction publique, Christophe Coulson - Alix Madec

Des perturbations sont à attendre aussi à des points bien précis puisque, pour étoffer son mouvement et se faire entendre, le syndicat regroupera ses membres aux quais de Nouméa, devant les hôtels des provinces Nord et Îles, sur les lieux de travail de chacun ainsi que devant les établissements scolaires.

Dans un communiqué paru ce mardi après-midi, la province Sud indique que des écoles ont déjà informé les parents dès le préavis déposé et invite les familles à vérifier au plus vite que les enseignant devant assurer l'accueil seront bien présents. 

Pour ce qui est de l''accueil périscolaire avant et après la classe, ainsi que de la cantine, les communes ont lancé des appels avant cette journée de mobilisation :

  • La ville de Nouméa informe les parents d'élèves que les services de cantine et de garderie ne pourront pas être assurés ce jeudi dans les écoles maternelles et primaires publiques de la commune en raison du manque de visibilité sur la présence effective du personnel enseignant suite à l'appel à la grève générale dans la fonction publique

  • La ville de Dumbéa informe les parents d’élèves que le service de garderie du matin ne pourra pas être assuré dans les écoles maternelles et primaires publiques de la commune. Quant aux services de cantine et de garderie du soir, ils seront assurés uniquement dans les écoles en mesure d’ouvrir au vu d’un nombre suffisant de personnels enseignants.

  • A Mont-Dore, la cantine et la garderie seront assurées dans les écoles maternelles et primaires publiques mais ils ne seront pas assurés en cas de fermeture de l’établissement par le directeur.

  • A Païta, la garderie et la cantine seront assurées dans les dix écoles ouvertes. Seule l'école Vivete restera fermée mais pour des raisons autres que ce mouvement.

  • A Poya, la mairie fait savoir que l'école Antoine Giscelli de Népoui sera fermée.

Notons que la Fédération des fonctionnaires et la Cogetra ont annoncé la création d'une intersyndicale  pour la-dite revalorisation et une grève générale illimitée qui pourrait prendre effet le 28 novembre. C'est ce jour-là que doit commencer la visite ministérielle programmée dans le cadre des discussions sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie.