Sous le sapin, des cadeaux plus durables

Par manque de budget ou par conviction, de plus en plus de Calédoniens font le choix d’offrir des articles de seconde main pour Noël. “J’aime les chasses aux trésors”, sourit Christine, 68 ans. Avec sa petite retraite, elle préfère gâter ses enfants et ses petits-enfants avec de l’occasion. Tout ce qu’elle porte et tous ses cadeaux viennent des boutiques associatives. “Saint-Vincent-de-Paul, la Croix Rouge, le Secours catholique, la Ressourcerie”, énumère-t-elle, assumant parfaitement.  

Plus les années passent plus, je me rends compte que l’occasion devient une nouvelle mode.

Heidi Cheron, gérante d’un magasin d’occasion pour enfants

“En sept ans, j’ai vu l’évolution. Les gens déculpabilisent d’offrir de l’occasion. Ils y voient un intérêt financier mais aussi l’impact écologique que peut avoir un jeu neuf, très emballé, importé, par rapport à un jouet qui aura eu plusieurs vies et qui pourra en avoir d’autres”, raconte Heidi Cheron, gérante d’un magasin d’occasion situé au 6^e-Km.  

Le reportage de Laura Schintu et Marion Thellier sur les cadeaux d'occasion :

Même en neuf, “les clients achètent mieux et moins” 

Cheffe du rayon non alimentaire d’une grande surface Vallée-des-Colons, Mathilde Dumas a elle aussi remarqué un changement dans les habitudes de consommation pour Noël. “Les clients achètent mieux, moins. On est vraiment tourné vers de l’éducatif, du ludique et du réutilisable. On n’est plus sur de l’achat compulsif mais sur du qualitatif qui va durer”, constate-t-elle.

Conséquence : “On a revu drastiquement nos commandes à la baisse pour ne pas acheter n’importe quoi à n’importe quel prix, essayer d’être compétitif. Ce qui a été difficile cette année, c’est qu’il n’y a pas de tendance forte. Donc on a les indétrônables, les jeux de société, les jeux extérieurs sous licence. Après, on s’éloigne, et on va complètement arrêter, le stéréotype du made in China.”