Le tribunal de Nouméa fait sa rentrée, et accueille le nouveau procureur

L’heure de la rentrée, au tribunal de première instance de Nouméa. Une audience solennelle qui a permis l’installation d’Yves Dupas, nouveau procureur de la République en Nouvelle-Calédonie. Le successeur de Thierry Bouroz veut s’attaquer à toutes les formes de violences. 
La Nouvelle-Calédonie n’est pas un territoire qu’il découvre. Yves Dupas y a séjourné de 1992 à 1996, lorsqu’il dirigeait le Camp-Est. Jeudi matin, il y a été investi en tant que procureur de la République - le magistrat chargé de protéger l'intérêt public en assurant le respect de la loi. C’était durant l’audience solennelle de rentrée au tribunal de première instance, en présence de nombreuses personnalités politiques et administratives.
 
Yves Dupas, procureur de la République en Nouvelle-Calédonie.
 

Ses priorités

Son retour dans de nouvelles fonctions, Yves Dupas explique l’aborder «avec sérénité et détermination, pour conduire une action publique orientée sur le traitement judiciaire adapté dans la lutte contre les violences faites aux personnes, violences conjugales, violences sur les forces de sécurité intérieure. La lutte contre les cambriolages, également». 
 

Conduire une action publique orientée sur le traitement judiciaire adapté dans la lutte contre les violences faites aux personnes, violences conjugales, violences sur les forces de sécurité intérieure. La lutte contre les cambriolages, également.
- Yves Dupas, nouveau procureur de la République

 

«Délinquance astucieuse»

Et d’ajouter à ces projets «la lutte contre un certain nombre d’infractions économiques et financières, cette délinquance astucieuse, qu’il faut détecter et traiter». Il succède à Thierry Bouroz, nommé procureur de la République adjoint au Parquet de Paris.  
 

Nous pouvons mener certain nombre d’actions liées à l’aménagement des courtes peines d’emprisonnement, qui peuvent être prononcées par ailleurs.
- Yves Dupas

 
 

Une année 2019 chargée

En Calédonie, les chiffres de la délinquance pour l’année 2019 ne sont pas exaltants. La justice n’a pourtant pas ménagé ses efforts, malgré l’augmentation du nombre d’affaires, de plus de 200 depuis 2017. L’an passé, 481 dossiers ont été gérés par le juge des libertés et de la détention, en matière pénale, et 508 décisions ont été prise par le juge des enfants concernant des mineurs. 
 

Le défi de la numérisation

L’administration judiciaire devra aussi poursuivre des actions en matière d’organisation et de gestion. Avec un accent mis sur le développement de la numérisation, signale Eric L'Helgoualc’h, le président du tribunal de première instance de Nouméa. Parmi les axes de travail, «essayer de développer la communication électronique avec les avocats, pour éviter d’avoir trop d’échanges papier» ou «essayer de créer un organisme d’accès au droit.
 
 

Autres installations

Cette séance de rentrée a également permis d’installer dans ses fonctions de juge d’application des peines Bénédicte Rioux, juge de l'application des peines, et d’accueillir Marie-Hélène Trocas, la nouvelle greffière. 2020 sera l’année de nouvelles réformes au sein de la justice, comme celle sur les peines.

Le reportage de Cédrick Wakahugnème : 

Rentrée au tribunal de première instance