Un chien de garde sur le réseau Néobus

Une aide apparemment précieuse pour la sécurisation du réseau Néobus
C'est l'une des mesures prises pour répondre aux incivilités sur le réseau Néobus. Une équipe cynophile a été ajoutée aux effectifs il y a bientôt trois semaines. Un chien de garde patrouille ainsi cinq jours par semaine dans les différentes stations du réseau. Un moyen de dissuasion bien accueilli dans l'ensemble par les conducteurs et les usagers du service.

C'est un agent de sûreté pas tout à fait comme les autres. Âgé de 6 ans, ce berger belge malinois arpente les stations Néobus depuis le 1er octobre. Avec son maître chien, il font partie intégrante du dispositif de sécurité. Force est de le constater que la présence de l'animal peut s'avérer dissuasive. De quoi rassurer la conductrice Brigitte qui sait désormais "qu'il y a un chien et une personne avec, donc ça sert à quelque-chose".

En plein travail

Sur le terrain, la force de dissuasion d'un chien de défense équivaut à celle de cinq agents. Un atout dans un contexte de recrudescence des incivilités, avec en moyenne, deux caillassages par semaine depuis le début de l'année. Devina connaît les problèmes que rencontre le réseau :

Il y a des moments où c'est chaud avec tout ce qu'il se passe, les caillassages, les jeunes en ce moment, c'est quand même rassurant de savoir qu'il y a la sécurité avec des chiens aux alentours.

Devina, une usagère

Les dispositifs de sécurité sont pilotés à distance. En cas de besoin, les opérateurs du poste de contrôle peuvent envoyer la brigade cynophile vers des stations ou des bus du réseau, précise Daniel Talia, un régulateur : 

Là où il y a des phénomènes de bande, on a des risque que ça dégénère. On envoi la brigade en priorité et si c'est calme on les dirige là où il y a un besoin qui se fait sentir.

Daniel Talia, réseau Néobus

Option réfléchie

Les agents de sûreté n'ont pas le droit de porter d'armes sur le terrain. Mais la présence d'un chien est autorisée sous réserve d'avoir un personnel formé. La direction a souhaité s'inspirer de ce qui marche ailleurs pour mettre en place son nouveau dispositif. Clément Simutoga, le directeur des transports et ses équipes opèrent "une veille sur ce qu'il se passe dans les autres réseaux surtout Outre-mer". Il estime "avoir la chance de travailler avec une société qui fait aussi du conseil et des démonstrations, le but étant de décider si on continue sur un dispositif qui avait ses limites ou de tester quelque-choses de nouveau"
La mise en place de la Brigade cynophile entre dans un cadre assez large, en réponse à la hausse des violences. Carsud a décidé en septembre d'augmenter son budget sécurité de plus de 20%.

Le reportage de Valentin Deleforterie et Lina Waka-Ceou : 

Une brigade cynophile pour le réseau Néobus ©NC la1ère