Vêtue d'une robe noire de magistrate, Anaïs angoisse en attendant le début du procès parce que, déclare-t-elle, "il y a beaucoup de personnes et je ne suis pas très à l’aise devant autant de monde". La lycéenne va, en effet, devoir endosser le rôle d'avocat général. Pour ce faux procès, les lycéens et étudiants ont tous préparé leur plaidoyer minutieusement. Au sortir de son intervention, Léo, 16 ans, semble plus que convaincu par l’exercice. "Moi franchement, ça m’a donné encore plus envie", dit-il avant d’ajouter, "c’est un milieu que j’aimais beaucoup déjà avant, mais ça m’a encore plus rassuré dans mon choix".
Exercice de découverte
Qui dit procès dit aussi jurés. L’un des étudiants se lance dans l’exercice d’une présomption en déclarant : " je pense qu’il est coupable parce que même si la gâchette est facile, tu ne peux pas tirer deux fois". Pendant ce temps, le magistrat Jean-Michel Stolz qui accompagne les six adolescents sélectionnés pour délibérer, semble apprécier le moment :
J’ai trouvé ça passionnant et finalement très proche d’un vrai jury. Je vois bien à la fois la timidité des uns et des autres, ceux qui prennent l’ascendant sur les autres, ça c’est vraiment une question de personnalité.
Jean-Michel Stoltz, magistrat
Cet événement, ouvert au public, s'inscrit tout à fait dans l'objectif de la Nuit du droit, qui, selon Sébastien Lanes, professeur à l’université, a pour but de " présenter le droit à l’ensemble de la population, à un large public, et en particulier ", poursuit le professeur, " à un public qui n’est pas habitué a se confronter à cette matière juridique ni à tous ces métiers ". Des métiers qui auront ce mardi suscité l'intérêt du public, et peut-être même fait naître quelques vocations.
Ecoutez le reportage de Valentin Deleforterie :
Nuit du Droit, Université de Nouvelle-Calédonie,