VIDÉO. Au Rex, à Nouméa, aucun tabou pour parler de sexualité

JOURNEE MONDIALE SANTE SEXUELLE ©nouvellecaledonie
En cette journée mondiale de la santé sexuelle, gros plan sur l'espace de parole du Rex : tous les mercredis de 13h30 à 14h30, il permet aux jeunes d'aborder sans tabou toutes les questions liées à la sexualité, de manière formelle et même ludique.

Depuis un mois, chaque mercredi, l’agence sanitaire et sociale et le comité de prévention en santé sexuelle et affective (CP2S), propose un espace de parole au Rex, à Nouméa. Objectif : parler de sexualité de façon globale et positive, et permettre aux jeunes de poser librement toutes leurs questions.

"J'ai trouvé ça intéressant, c'est bien, ça permet aux jeunes et à des gens de tous les âges de s'informer par rapport à des choses importantes. En soi, ça permet d'instaurer la confiance", salue Ylan Sotty, usager du Rex.

Une représentation faussée de la sexualité

"Il est important de proposer cet espace de parole aux jeunes, parce que si on ne le fait pas, ils vont aller chercher des réponses sur des sites internet, peut-être pornographiques, et cela va fausser leur représentation de la sexualité, explique Noémie Bargeolle, la responsable du programme santé sexuelle et affective à l’agence sanitaire et sociale. Ils vont entrer dans une sexualité qui ne sera pas épanouissante pour eux, avec des frustrations, et peut-être même de la violence."

Ouvrir la parole

Pour cela, les animatrices s’appuient sur des outils classiques : schéma, livrets, moyens de contraception, mais aussi sur des supports ludiques, comme des fiches "info ou intox" et même des jeux de société. "On a des jeux comme les Sexperts : le but c'est de faire deviner des mots. On se met par équipes et la personne ne doit pas dire les trois mots, c'est une sorte de "tabou". Ça permet d'ouvrir la parole sur des sujets, estime Audrey de Crescenzo, agent de prévention au CP2S. On a aussi une BD, qui montre des situations différentes dans les relations. Là ça nous permet d'aborder les violences, le consentement..."

L'agence sanitaire et sociale lance une campagne, cette fois-ci à destination des parents. Elle explique comment la santé sexuelle et affective est abordée en milieu scolaire.