Le marché des métaux est suspendu au conflit commercial entre la Chine et les Etats-Unis, la Chine est le premier importateur mondial de nickel et l’un des premiers clients de la Nouvelle-Calédonie.
Une embellie économique est soumise à un éventuel accord commercial Chine-USA. Le récent rebond des PMI chinois est jugé très encourageant. Selon l’INSG, les exportations calédoniennes de minerai de nickel vers la Chine ont augmenté de 14,5 % en 2018 et les achats de ferronickel de 24%.
Prévisions BMO Capital Markets pour le nickel, en dollar par livre. Les participants à la conférence Antaike ont estimé de leur côté le prix moyen du nickel en 2019, à 12.500 dollars la tonne (5,66 $/Ib), en raison de l’offre accrue, attirée par un prix plus élevé et de nouveaux projets de production de fontes de nickel en Indonésie.
Sur le LME, la tonne de nickel pour livraison dans trois mois s’échangeait à 13.065 dollars (-0,70 %) vendredi à 17H00 GMT. En progression de 0,92 % sur la semaine.
Mousson
Avec la fin de la saison de la mousson en Asie, et notamment aux Philippines, les analystes de Londres ont anticipé une stabilisation, voire une baisse des cours du nickel. Les mines vont pouvoir reprendre leurs exportations qui étaient en partie paralysées par les pluies intenses et prolongées qui ont empêché l’extraction du minerai. La mousson a donc favorisé les productions calédoniennes et australiennes envoyées vers les aciéries de Chine.LME
Le marché londonien des métaux a maintenu des niveaux de prix juste au-dessus du seuil des 13.000 dollars par tonne, soutenu par de faibles stocks sous mandat, (115.000 tonnes,) au plus bas depuis 2012. Le nickel a atteint un plus haut de 13.400 dollars par tonne en milieu de semaine, avant de subir l’annonce de la fin de la saison des pluies aux Philippines. Et puis, "le marché du nickel était calme en raison de jours fériés jeudi et vendredi pour des festivités en Chine continentale", a commenté Dee Perera, courtière chez Marex Spectron.Prévisions
Les cours du nickel à la Bourse des métaux de Londres ont donc été globalement bien orientés. Le métal a continué à faire l’objet d’échanges volatils, tandis que la demande persistante des secteurs de l’acier inoxydable et des véhicules électriques a soutenu les prix. "Nous sommes d’avis, indique l’analyste BMO Capital Markets, que les prix du nickel devraient augmenter pour justifier la construction de nouvelles usines hydro métallurgiques (HPAL) afin de répondre à la demande de cathodes pour les véhicules électriques." Le nickel est encore loin d’atteindre des niveaux de prix assurant la rentabilité régulière des usines. Il faudra attendre au moins 2023 pour assurer des prix autour de 16.600 dollars par tonne (7,50 $/ Ib.) Les cours du nickel devraient donc grimper, c’est la bonne nouvelle, mais lentement. Quatre années nous séparent de cours potentiellement plus élevés pour le métal produit notamment en Nouvelle-Calédonie.Prévisions BMO Capital Markets pour le nickel, en dollar par livre. Les participants à la conférence Antaike ont estimé de leur côté le prix moyen du nickel en 2019, à 12.500 dollars la tonne (5,66 $/Ib), en raison de l’offre accrue, attirée par un prix plus élevé et de nouveaux projets de production de fontes de nickel en Indonésie.
Analyse
"Le nickel est devenu un métal stratégique car il est un élément essentiel pour la production des batteries des véhicules électriques. Mais le marché a compris que cette nouvelle demande va mettre du temps à se matérialiser. L’offre actuelle reste donc ample par rapport à une demande qui est d’abord liée à l’acier inoxydable. Les prix ont donc peu de raisons de s’envoler et les niveaux actuels, sauf accident ou décision politique qui viserait à limiter la production dans tel ou tel pays, reflètent bien l’état du marché."
Jean-François Lambert, consultant chez Lambert Commodities.
Sur le LME, la tonne de nickel pour livraison dans trois mois s’échangeait à 13.065 dollars (-0,70 %) vendredi à 17H00 GMT. En progression de 0,92 % sur la semaine.