C’est inédit sur le Caillou. Un clan accepte de mettre à disposition ses terres à des communautés autres que Kanak. C’est le geste très symbolique fait par le GDPL Kamboa Ouetcho à l’égard des Vanuatais, Polynésiens, Wallisiens ou Futuniens.
Il fait don de 10 hectares de terrain sur les 600 hectares qu’il possède dans la plaine de la Tamoa, à Païta. Et ce, au nom du vivre ensemble, assure le chef du clan Augustin Paita. "J’ai accepté de faire ce geste parce qu’on va dans un monde perdu. Toute cette communauté calédonienne, qui est chez nous, son avenir est ici".
Les suites du palabre océanien de 2022
Faire don de ses terres coutumières est-il seulement affaire de raison ? Augustin Paita assure que oui et refuse que la politique soit mêlée à sa démarche. Ce geste symbolique est la concrétisation d’une promesse faite lors du palabre océanien en mai 2022. Une rencontre visant à réconcilier les cousins océaniens, disaient les représentants coutumiers et politiques, cette année-là.
C’est une très belle initiative pour nos enfants et pour l’avenir.
Teva Puahio, membre de l’espace coutumier et culturel océanien
Sept communautés représentées
La devise "terre de parole a tout son sens dans ce projet magnifique qui regroupe toutes les communautés qui composent la Nouvelle-Calédonie", se réjouit Teva Puahio, membre de l’espace coutumier et culturel océanien. "C’est une très belle initiative pour nos enfants et pour l’avenir."
Ce samedi, un accord tacite sera scellé entre les sept communautés et le clan. Leurs membres devront se soumettre à un cahier des charges et seules les activités culturelles seront autorisées sur les terres attribuées. Le clan espère être un exemple pour ses pairs.