A l’aéroport international de la Tontouta, de nombreuses vitres de l’aérogare ont été dégradées par des jets de pierre dans la nuit de dimanche à lundi. Des véhicules de location ont eux aussi été la cible de ces exactions, dont la motivation reste à déterminer.
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Spectacle de désolation, à Tontouta. La nuit dernière, toute une partie des vitres de l’aérogare ont été brisées, à coups de pierre et autres projectiles. Le personnel de nettoyage, qui a pris son service ce matin à 5h30, avait déjà tout nettoyé en début de matinée, à l’intérieur des halls d’arrivée et de départ. Mais les stigmates extérieurs demeurent.
Le reportage d'Erik Dufour et Claude Lindor :
Côté parking
Sur le parking, un scénario comparable, avec une des voitures de location ou des véhicules des douanes dont une partie des vitres ont été brisées. Là encore, comment ne pas s’interroger sur les motifs d’un tel déchaînement, dénué de tout sens du discernement.Bus caillassé
La nuit dernière, un bus de la société Arc-en-ciel, réquisitionnée pour le transport de passagers et de marchandises, s’est fait copieusement caillasser sur la RT1 en rentrant à Nouméa. La société ne faisait qu’assurer une mission de service public commandé, pour contribuer à la mise en place de la lutte collective contre la propagation du coronavirus. Ce lundi matin, en se rendant à Tontouta, notre équipe de reportage a croisé un autre bus de la même compagnie. Il roulait vers Nouméa, cette fois sous escorte policière.Concentré
Des actes de délinquance déjà condamnables en temps normal, et encore moins compréhensibles au moment où le pays a besoin d’unité pour affronter la période de confinement. Reste que l'aéroport semble concentrer inquiétudes et angoisses face à cette pandémie venue d'ailleurs.Le sénat coutumier appelle au calme
Et dans un communiqué diffusé lundi soir, le sénat coutumier dénonce «les actes de colère et de vandalisme récemment commis». «Nous appelons au calme et à la maîtrise», signe le président Hippolyte Sinewami Htamumu. «La violence ne remplace pas le dialogue. Les décisions prises dans l’urgence par les autorités publiques sans explications immédiates ne doivent pas inciter a la violence.» Le sénat demande plus largement à chaque citoyen de montrer une «résistance active et constructive face à la pandémie».Le reportage d'Erik Dufour et Claude Lindor :