Un homme a été placé en détention au Camp-Est dans le cadre de l’enquête sur la mort d’un trentenaire le week-end dernier à Païta. Un autre homme est sous le contrôle judiciaire. Dans un communiqué publié ce vendredi soir, le procureur revient longuement sur les faits.
Deux personnes avaient été placées en garde à vue mercredi, l’une a rejoint ce vendredi le Camp-Est, l’autre est placée sous contrôle judiciaire pour leur rôle dans l’agression qui a coûté la vie le 22 mai dernier à un homme de 35 ans.
Dans un communiqué publié ce vendredi, le procureur de la République, Yves Dupas, détaille les raisons qui l’ont conduit à ouvrir une information judiciaire pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner commises en réunion.
Dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 mai, la victime quitte la soirée karaokoé de l’hôtel Rivland de Gadji, mais agacé par une voiture qui le frôle en faisant des drifts sur le parking, il lance une canette de bière dans sa direction avant de monter avec ses amis dans leur propre véhicule.
Mais en arrivant à la bretelle de sortie de la Savexpress, au niveau du magasins Les Briconautes, ils sont stoppés net par cette même voiture, qui circulait à contresens pour les bloquer.
La victime au sol, frappée au visage
Une altercation éclate alors, « dans un contexte d’alcoolisation », écrit le procureur. Selon des témoins, des coups de poing sont échangés entre le conducteur et la victime. C’est là que le premier mis en cause entre en scène : celui-ci porte un coup de pied au visage du trentenaire, le faisant tomber à terre. Alors qu’il est au sol, le conducteur lui donne à son tour un coup de pied au visage. Il est 2 heures du matin. Le jeune homme ne se relèvera pas.
Transporté au centre hospitalier, il décèdera le lendemain du fait de la gravité de ses blessures, des « lésions cranio-cérébrales majeures », selon l’autopsie.
Lors de leurs auditions, les mis en cause ont reconnu les faits reprochés. Le premier précisant toutefois que s’il avait frappé la victime, c’était après avoir reçu des coups de poing de sa part, alors qu’il tentait de s’interposer pour calmer la situation.
Des faits punis de 20 ans de réclusion criminelle
Le parquet et le magistrat instructeur avaient requis le placement en détention provisoire des deux auteurs présumés, mais le juge des libertés et de la détention a décidé de placer uniquement en détention provisoire l’auteur ayant pris l’initiative d’en découdre avec la victime en la bloquant au moyen de son véhicule et en lui portant le violent coup de pied, alors qu’elle se trouvait allongée sur le sol. Le second mis en examen a été placé sous contrôle judiciaire.
Ils encourent tous deux une peine de 20 ans de réclusion criminelle.