Bangou se souvient du crash du DC 4

Les commémorations de la catastrophe aérienne de Bangou.
41 ans après le crash d'un avion de l'aéronavale au dessus de Bangou, à Païta, le drame reste présent dans les mémoires. La tribu a rendu hommage hier aux sept militaires décédés dans l’accident.

Dans la petite église de Bangou, des dizaines de personnes se sont pressées hier pour écouter Monseigneur Calvet, qui a présidé la cérémonie religieuse d’hommages aux victimes du crash de Bangou, 41 ans après les funérailles qu’il avait célébré à la cathédrale de Nouméa. 

A Bangou, le crash du DC 4 appartient désormais à la mémoire collective. « Les esprits de ces gens-là sont ici avec nous, dans nos vallées, dans la montagne. C’est pour ça à l’époque qu’on a fait la stèle, pour les garder en mémoire ici chez nous", souligne Gabrile Chérika, le petit-chef de la tribu.

Dernier contact à 21h02

Le 21 janvier 1982, 7 militaires qui participaient à une mission d’entraînement étaient décédés. Selon le rapport d’enquête, le dernier contact avec l’appareil avait eu lieu à 21h02. Pour une raison inexpliquée l’avion avait viré à gauche au lieu de virer à droite, s’écrasant dans le Kokoreta.

"On a vu l’avion tourner plusieurs fois et puis à un moment on l’a vu se diriger vers la montagne. On a vu des flammes, puis l’impact. On est tous monter dans la montagne tous les jeunes qui étaient avec moi, c’est rester dans nos mémoires jusqu’à aujourd’hui" raconte Gabrile Chérika.

Causes inconnues

Jean-Marie Zazina, présent hier lors de la cérémonie faisait partie de l’escadrille décimée par la catastrophe :  "On faisait des touch and go c’est-à-dire décollage atterrissage et le soir aussi. Mais comme je terminais à 17 heures, je suis toujours vivant. Eux non malheureusement."

Les conclusions de l’enquête n’ont jamais permis de connaitre les causes de l’accident. Ce DC4 offert par les américains au général de Gaulle avait plus de 40 ans années de vol au compteur. Il effectuait alors ses dernières missions. 

Le reportage de Bernard Lassauce et Claude Lindor : 

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