Harold Martin et Willy Gatuhau condamnés dans l’affaire des Municipales à Païta

Le tribunal correctionnel a tranché, ce matin, dans l’affaire des achats de voix présumés aux Municipales de Païta en 2014. Il a condamné l’ancien maire Harold Martin à un an de prison ferme et Willy Gatuhau, l’actuel premier magistrat de la ville, à un an de prison avec sursis.

Prison ferme pour Harold Martin

Absent ce matin à l’annonce des délibérés, Harold Martin a été reconnu coupable.
La justice lui reprochait d’avoir distribué des enveloppes d’argent liquide pendant la campagne municipale de 2014. Avec un objectif : inciter notamment la communauté wallisienne et futunienne de la commune à voter pour lui face à son concurrent numéro un, Frédéric de Greslan, partie civile dans cette affaire.
Le tribunal a finalement été plus sévère encore que les réquisitions du procureur le 7 juin dernier puisque il l’a condamné à deux ans de prison, dont un an avec sursis, ainsi qu’une amende d’1,6 million de francs CFP et cinq ans d’inéligibilité.
Pour Me Reuter, l’avocat d’Harold Martin, cette décision est inappropriée. 
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Sursis pour Willy Gatuhau

Willy Gatuhau, alors directeur de cabinet au moment des faits a, lui aussi, été reconnu coupable.
Mais le tribunal a considéré que sa participation dans cette affaire d’achats de voix avait été « moindre » et l’a donc condamné à un an de prison avec sursis, 700 000 francs d’amende et trois ans d’inéligibilité.
Pour autant, l’actuel maire de Païta continue de clamer son innocence.  
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Harold Martin et Willy Gatuhau lors du procès début juin.

L’association Anticor satisfaite

Les deux prévenus devront également verser 200 000 francs chacun à l’association Anticor, qui se constituait partie civile pour la première fois en Nouvelle-Calédonie.
Thierry Blaisot, le référent local de l’association, qui milite contre la corruption et le rétablissement de l’éthique en politique.

Justice Municipales Païta itw Blaisot

 

Un appel suspensif

A l’issue de l’audience, l’avocat d’Harold Martin et Willy Gatuhau ont annoncé leur intention de faire appel. Un appel qui suspendrait alors la condamnation et notamment la peine d’inéligibilité. 
Quand aux six autres prévenus, qui étaient poursuivis pour avoir accepté ces enveloppes d’argent, mais sans qui l’accusation contre Harold Martin et Willy Gatuhau ne tenait pas, ils ont été condamnés à un mois de prison avec sursis.