Justice : des émeutiers condamnés de un à cinq ans de prison pour des exactions à Païta

Au palais de justice de Nouméa.
Le tribunal a examiné ce vendredi le dossier de trois prévenus dont un a été placé en détention. Trois hommes de Païta à qui il était reproché leur implication dans les émeutes, et notamment des coups de feu sur les forces de l’ordre, ainsi que l’intention de détruire le pont de l’échangeur de Païta.

Ce sont trois hommes très différents qui ont été jugés aujourd'hui pour des actions sur le terrain, avec un procès qui était censé déterminer les faits avec d'avantages de précisions. Ils répondent tous les trois de plusieurs chefs d'accusation. Il est notamment reproché à l'un d'entre eux d'avoir tiré sur des gendarmes à balles réelles, à un autre d'avoir transporté des armes et à un troisième d'avoir nourri l'intention de faire sauter le pont de l'échangeur nord de Païta, avec des fusées pyrotechniques.

Les faits pour lesquels ils étaient prévenus aujourd'hui étaient gravissimes. Nous avons eu des tirs réitérés sur des forces de l'ordre dans des conditions tout à fait particulières et je crois que le tribunal a su entendre la difficulté du travail des forces de l'ordre.

Nathalie Lepape , avocate des parties civiles

De un à cinq ans de prison

Le ministère public a requis des peines de prison ferme au début et finalement, il n'a pas été suivi. A la barre, les prévenus ont tous avancé la dimension politique, ils ont exprimé leur regret et ont également dit: "sans le projet de dégel du corps électoral, nous ne serions pas là."

Verdict : le tireur, déjà placé en détention, a finalement écopé de cinq ans ferme pour avoir tirer sur des forces de l'ordre. Celui accusé de transporter des armes a écopé de trois ans de prison dont deux avec sursis. Le dernier a pris un an ferme, il peut donc porter un bracelet électronique. La défense n'a pas exprimé l'intention de faire appel de ce jugement.

"J'estime que ce sont des bonnes décisions au regard des peines encourues alors je suis au regret de constater que malgré tout le tribunal n'a pas ovoulu nous entendre sur une des principales personnes qui est dans cette faire car il l'a condamné à cinq années. J'aurais aimé que le tribunal prenne en considération le contexte actuel" a indiqué Stéphane Bonono, avocat de la défense.

"Le tribunal a su entendre les difficultés des forces de l'ordre" s'est félicitée pour sa part, Maiître Nathalie Lepape, l'avocate des parties civiles