Les professionnels de la filière fruits et légumes conviés à découvrir de nouveaux agrumes à Païta

De nombreuses variétés d'agrumes ont été proposées à la dégustation aux professionnels de la filière fruits et légumes réunis, mardi 19 juillet, à Païta.
La production d’agrumes a chuté depuis une dizaine d’années. Les vergers calédoniens vieillissent. Pour répondre à la demande, une matinée technique destinée aux professionnels a été organisée, mardi 19 juillet, par l’IAC, Arbofruits, et l'interprofession fruits et légumes, à Païta.

Tangor Semirole, mandarine Page, pamplemousse Pink ou orange Sweet seedling, 25 variétés d’agrumes ont été proposés à la dégustation de professionnelles, mardi 19 juillet, à Port-Laguerre, à Païta. Tous ces fruits proviennent des vergers de l’Institut agronomique néo-calédonien (IAC) de Pocquereux, à La Foa, qui en possède 65 variétés. Un moyen de faire découvrir de nouvelles variétés et encourager le développement de la production calédonienne d’agrumes.

"Vous avez du pomelo, des mandarines, des bergamotes, mais il y a aussi des kumquat. C'est l'avantage des agrumes : vous avez un panel de variétés qui peut offrir des variétés à consommer directement ou bien des variétés à transformer, soit par rapport à la partie consommable, soit par rapport aux arômes. C'est une richesse qui est très importante au niveau des agrumes", explique Stéphane Lebegin, ingénieur de recherche à l’IAC.

Diversifier l'offre aux consommateurs

Parmi tous les goûteurs du jour, des producteurs d’agrumes confirmés et d’autres veulent se lancer dans l’arboriculture, dont un couple qui va planter prochainement tout un verger et qui recherche la bonne variété. "A mon goût, c'est la plus parfumée, la plus sucrée, qui n'a pas du tout de pépins et qui offre beaucoup de jus quand on croque dedans. Cela explose en bouche", témoigne Françoise Creugnet future productrice, dont le choix se porte sur l'orange Salustiana.

Les producteurs recherchent ainsi les variétés les mieux adaptés à leur environnement.

Des acheteurs ont également participé à cette matinée technique. Ils veulent diversifier leurs offres aux consommateurs. "Nous venons à cette journée pour rencontrer les différentes variétés de produits que l'on peut proposer à notre client. Il faut savoir les reconnaître, les identifier et identifier de futurs producteurs avec qui travailler", confie Daniel Goetschy, responsable du magasin BOKO, à Nouméa. Chacun des participants a goûté et noté les différentes variétés.

Mieux identifier la demande

Pour l’IAC, l’Interprofession fruits et légumes (Ifel), et Arbofruits, organisateurs de ce rassemblement, l’objectif de cette matinée est de permettre aux différents professionnels de la filière de se rencontrer pour répondre au mieux aux besoins des consommateurs.

Nous avons des vergers qui sont vieillissants, donc il va falloir les replanter. Nous voudrions réussir à savoir quelles variétés et quelles espèces il faudrait

Gaël Caron, directeur de l'association Arbofruits

"C'est tout à fait le rôle de l'Ifel et d'Arbofruits de pouvoir mieux identifier cette demande et orienter les plantations vers des agrumes qui sont recherchés par les acheteurs", confirme Gaël Caron.

La production locale d'orange, en 2021, a atteint 700 tonnes, et 400 tonnes ont été importées. La marge est importante, il est donc nécessaire de développer et de diversifier la production d’agrumes en Nouvelle-Calédonie.

Retrouvez le reportage de Brigitte Whaap et Lina Waka-Ceou :

Une matinée technique dédiée aux agrumes a été animée, mardi 19 juillet, à Port-Laguerre, à Païta.