Les six listes [autres que la majorité sortante, ndlr] totalisent à elles seules 65 % des suffrages. Cela veut dire que les six listes ont clairement dit non. Ça suffit, on rejette le pouvoir actuel.
- Milakulo Tukumuli, tête de liste de l'Union pour un nouveau départ
Rejet de l’équipe sortante ?
C’était un des arguments soulevés par le Rassemblement pour défier le leader de Païta en confiance et ce, dès le premier tour.On attache une importance aux valeurs, notamment à la moralisation de la vie politique. Pour nous, c’est une urgence. Et donc à ce titre là, on ne pouvait pas soutenir le maire sortant.
- Béniéla Lorée, tête de liste de Païta Rassemblés au 1er tour
Vendredi dernier, l’Eveil Océanien a réalisé cette union d’opposants avec le Rassemblement et Manina Tehei, candidate de Calédonie Ensemble. Un attelage hétéroclite, selon le maire sortant.
Cet attelage est composé de gens que tout sépare. Ils ont fait le choix de trahir leurs électeurs du premier tour. Je ne suis pas sûr que les 800 électeurs qui se sont portés en faveur de Béniéla Lorée aient fait le choix de cet attelage.
- Willy Gatuhau, maire sortant et candidat de Païta en confiance
Un retour en force des indépendantistes
Du côté du FLNKS, on a tenu à rester observateur de ces alliances d’entre-deux-tours. Louis Mapou, son candidat, porte « un regard à la fois dubitatif mais partagé aussi avec un certain enthousiasme ».Ça va être la première fois dans l’histoire de la Nouvelle-Calédonie que trois enfants de l’Océanie briguent la première place dans une commune de 24 000 habitants. C’est pas anodin.
- Louis Mapou, tête de liste pour le FLNKS
Pas anodin non plus la présence d’une liste indépendantiste au second tour qui rêve, elle, de rééditer les 2 400 suffrages du référendum. « Cela fait depuis 1995 que nous n’avons pas été au deuxième tour. Le score que nous avons fait au premier tour nous laisse penser que nous avons droit à un certain nombre de sièges », confie Louis Mapou.
Générations NC derrière Willy Gatuhau
Le maire sortant, lui, pourra compter sur les électeurs de Générations NC. Eliminée au 1er tour, la liste de Nicolas Fijalkowski avait réalisé 9 %. Un soutien sans condition, assure Willy Gatuhau. « 3 000 électeurs nous ont fait confiance et il était nullement question de trahir cette confiance. Ils ont fait le choix des hommes et des femmes qui vont porter cette vision ».Le scénario est relevé à souhait. L’issue, elle, s’annonce indécise entre les deux listes loyalistes. Tout dépendra de la participation. Le 15 mars dernier, elle n’était que de 56 %. Les 6 300 électeurs abstentionnistes pourraient faire la différence.