Païta : enquête en cours pour des violences avec armes sur un pêcheur

Panneau gendarmerie, image d'illustration.
La gendarmerie de Païta a diligenté une enquête pour violence volontaire suivie d'une incapacité totale de travail n'excédant pas huit jours avec usage d'une arme. L'affaire concerne un pêcheur qui a porté plainte pour des violences subies du côté de Gadji.

La plainte a été déposée le lundi 9 mai à la brigade de Païta. Un pêcheur témoigne de violences commises envers lui du côté de Gadji, vers l’hôtel-restaurant. Selon le récit livré ce mardi soir par le procureur, l’homme évoque des coups donnés au sabre puis avec une arme à feu de type gomme-cogne. L’examen médical du plaignant, relate Yves Dupas, met en évidence des plaies dans le dos "compatibles avec l’usage d’un instrument coupant, justifiant une incapacité totale de travail d’un jour".

Placement en garde à vue

Une semaine plus tard, le lundi 16 mai, l’auteur présumé de ces faits de violence est placé en garde à vue. "En dépit de certaines contradictions avec la version donnée par le plaignant, notamment quant au jet d’une pierre ayant précédé ou suivi la scène de violence, et des propos insultants", le mis en cause admet "avoir porté un coup de sabre au niveau du dos de la victime". Puis, il s’est, poursuit le procureur, "dirigé vers un véhicule pour récupérer l’arme à feu afin de contraindre le pêcheur à quitter les lieux". Il reconnaît "avoir tiré à deux reprises dans sa direction, sans toutefois vouloir le blesser".

 

Mesure levée

La mesure de garde à vue a été depuis levée, afin de procéder à des investigations complémentaires, avant la décision du parquet quant à l’orientation de la procédure. Un communiqué par lequel Yves Dupas tient, écrit-il, "à assurer les militaires de la gendarmerie de [son] entier soutien par rapport à la conduite de cette enquête, qui apparaît pleinement conforme, tant aux dispositions légales qu’aux priorités de  la politique pénale du parquet, visant au traitement diligent des faits de violence commis sur le territoire, quelle que soit l’origine des auteurs ou leur appartenance à telle ou telle communauté." Et alors que l'affaire a été médiatisée par Harold Martin, ancien maire de Païta et frère du mis en cause, le procureur met en garde contre des propos qui conduiraient "à légitimer l’autodéfense" ou à "cautionner la violence".