VIDEO. Népoui, village minier en quête d'un second souffle

Quel avenir pour Népoui ? ©NC la 1ère
Une partie conséquente des habitants de Poya vivent sur la presqu'île de Mueo, à Népoui. Mais la question se pose de l'avenir qui attend ce village minier.

Il y a eu un premier Népoui, fondé en 1970 en lien avec l'exploitation du Kopeto par la SLN. Il a pâti des Evénements. Le "nouveau" Népoui a relancé les activités métallurgiques, et la vie au village. Mais depuis quelques années, des inquiétudes planent sur l'avenir, avec les fermetures prochaines d'industries. Et la crainte de finir comme d'autres villages miniers désertés par leurs travailleurs. "D'autant plus que la centrale Enercal, qui emploie pas mal de monde, va fermer à l'horizon 2025", signale Jacques Bousquet, retraité de la SLN et membre du conseil des anciens de Népoui. 

Une salle des fêtes pleine de souvenirs 

Dans le centre du village la salle des fêtes. Un lieu symbolique où il était possible de retrouver toute la diversité culturelle de l'endroit. Village sportif, aussi. "A l'époque, on avait une dizaine de disciplines qui étaient affiliées aux différentes ligues de Nouméa", se souvient Karl Johnston, animateur sportif et autre membre du conseil des anciens. "Actuellement, on a seulement deux sections en activité : la pétanque et le basket-ball, qui a bien repris."

Panneau indicateur de Népoui, ou "Nepwi" en langue.

"Revenez chez vous"

Pour ces anciens, tous passés par la mine, il y a surtout l'espoir que les jeunes originaires de ces terres rouges se réapproprient l'endroit, qui compterait 1 200 habitants. "Revenez chez vous. Vous êtes chez vous, à Népoui", leur dit Georges Mercier, également membre du conseil des anciens. Le village de 1200 habitants a du mal à être attractif. Aux rues bordées de vieilles bâtisses des années 70, succèdent des lotissements vides, terrains viabilisés qui peinent à attirer de nouveaux habitants. 

"Très compliqué" de fixer les gens

Chez les Saint-Prix, il ne reste que les parents, les enfants ont quitté Népoui. "Ça crée un vide. Les trois sont partis quasiment en même temps", explique Jacques, le papa. Le couple a fait le choix de rester. Un besoin d'ancrage pour cette famille arrivée en 1994. Dans un village où tout le monde se connaît et vit ensemble. Jacques Saint-Prix se montre réaliste : il s'avère "très compliqué" de fixer les gens ici. "A part la mine et les écoles, il n'y a pas grand-chose." Mais Népoui a peut-être un avenir, avec un projet de ferme photovoltaïque ou de port en eaux profondes. L'espoir que les minéraliers prenant le large laissent autre chose dans leur sillage que des incertitudes.